Thèse de doctorat en Economie, gestion, sciences sociales
Sous la direction de Hervé Dumez.
Soutenue le 30-11-2020
à l'Institut polytechnique de Paris , dans le cadre de École doctorale de l'Institut polytechnique de Paris , en partenariat avec Centre de recherche en gestion (Palaiseau, Essonne) (laboratoire) et de École polytechnique (Palaiseau, Essonne) (établissement opérateur d'inscription) .
Le président du jury était Madina Rival.
Le jury était composé de Hervé Dumez, Xavier Lecocq, Jérôme Méric, Jean-Philippe Bonardi.
Les rapporteurs étaient Xavier Lecocq, Jérôme Méric.
La dimension collective est devenue une réalité stratégique centrale pour les entreprises, notamment aujourd’hui en matière de développement durable et de transition. Ces actions reposent principalement sur dispositifs d’action collective. Ces organisations, situées à l’interface entre les entreprises et l’État, mènent des stratégies hors-marché, et soutiennent les stratégies de RSE et les activités politiques des firmes qui en sont membres. Sur le plan empirique, elles peuvent prendre des formes multiples, traditionnelles ou plus modernes, ce qui complique notre compréhension du phénomène. Des concepts théoriques, comme celui de méta-organisation, définie comme une organisation dont les membres sont des organisations, permettent d’appréhender ces formes organisationnelles d’action collective entre entreprises. Si ces concepts peuvent aider à comprendre certaines propriétés de l’objet d’étude de cette thèse, ils ne sont néanmoins pas suffisants pour en refléter la grande diversité, en expliquer la dynamique ou encore en saisir le fonctionnement interne. C’est l’objectif de ce travail doctoral, qui porte sur l’étude de dispositifs d’action collective des entreprises, notamment les syndicats professionnels. Les cas présentés dans cette thèse se rapportent à deux secteurs, les énergies renouvelables et l’agroalimentaire biologique.S’inscrivant dans une démarche compréhensive, et aussi interdisciplinaire (histoire, économie, sciences politiques, théorie des organisations), ces études de cas visent à donner une vue synoptique du phénomène et à élaborer les éléments d’une théorie des dispositifs organisant l’action collective entre entreprises. Elle montre que ces dispositifs reposent sur une gouvernance originale, qui mêle principes de hiérarchie et d’hétérarchie ; elle analyse leur dynamique (émergence, croissance, mise en sommeil, scissions) à partir d’un modèle de coûts ; elle étudie leurs modes d’action, qui articulent savoir et pouvoir, et participent de la construction d’un secteur et de son action en lien avec les pouvoirs publics.
An inquiry on firms' collective action devices
The collective dimension has become a central strategic reality for firms, particularly nowadays ragarding sustainable development and transition. These actions are mainly based on firms’ collective action devices. These organizations, located at the interface between firms and the State, carry out nonmarket strategies, and support the CSR strategies and the corporate political activities of their member firms. Empirically, they can take multiple forms, traditional or more modern, which complicates our understanding of the phenomenon. Theoretical concepts, such as meta-organization, defined as an organization whose members are organizations, make it possible to apprehend these organizational forms of firms’ collective action. Although these concepts can help to understand some properties of the object of study of this thesis, they are nevertheless not sufficient to reflect its great diversity, to explain its dynamics or to grasp its internal functioning. This is the objective of this doctoral research, which deals with firms’ collective action devices, especially trade associations. The cases presented in this thesis relate to two sectors, renewable energy and organic food.Taking place within a comprehensive and interdisciplinary (history, economics, political science, organization studies) approach, these case studies aim to give a synoptic view of the phenomenon, and to elaborate the elements of a theory of firms’ collective action devices. It shows that these devices are based on an original governance, mixing the principles of hierarchy and heterarchy; it analyses their dynamics (emergence, growth, dormancy, splits) from a cost model; it studies their modes of action, articulating knowledge and power and participating in the construction of a sector and its action, in relation to public authorities.
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