Thèse soutenue

Différentiation cellulaire, régulation des cellules souches et impact des mutations : une approche probabiliste

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Auteur / Autrice : Celine Bonnet
Direction : Sylvie MéléardStéphane Giraudier
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Mathématiques appliquées
Date : Soutenance le 27/05/2020
Etablissement(s) : Institut polytechnique de Paris
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de mathématiques Hadamard (Orsay, Essonne ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : établissement opérateur d'inscription : École polytechnique (Palaiseau, Essonne ; 1795-....)
Laboratoire : Centre de mathématiques appliquées de l'Ecole polytechnique (Palaiseau ; 1974-....)
Jury : Président / Présidente : Marie Doumic
Examinateurs / Examinatrices : Sylvie Méléard, Stéphane Giraudier, Léa Popovic, Fabien Crauste, Vincent Bansaye, Romain Yvinec, Pierre-André Zitt
Rapporteurs / Rapporteuses : Léa Popovic, Fabien Crauste

Résumé

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Cette thèse porte sur la compréhension des mécanismes de différenciation cellulaire des cellules souches permettant la production des globules rouges (mécanisme appelé érythropoïèse). Nous avons élaboré différents modèles mathématiques permettant une compréhension à différents niveaux. Dans un premier temps, nous avons construit et calibré un modèle à 8 équations différentielles ordinaires pour décrire la dynamique de 6 populations de cellules en érythropoïèse de repos et de stress. L’étude de données expérimentales in vivo, recueillies par nos collaborateurs Stéphane Giraudier (hématologue) et Evelyne Lauret (INSERM), a montré la nécessité d’ajouter deux équations pour modéliser les régulations érythropoïètiques. La calibration du modèle a été effectuée à l’aide des données biologiques et d’un algorithme d’optimisation stochastique appelé CMA-ES. Ce modèle nous a permis de mettre en lumière l’importance de la capacité d’auto-renouvellement des cellules érythropoïètiques dans la production des globules rouges. L’élaboration d’un modèle probabiliste de dimension 3 nous a ensuite permis de comprendre les conséquences dynamiques de cette capacité sur la production des globules rouges. L’étude de ce modèle a nécessité des changements d’échelles en taille et en temps révélant un système dit lent/rapide. À l’aide de méthodes dites de moyennisation nous avons décrit l’approximation en grande population du nombre de cellules de chaque type. Nous avons également quantifié mathématiquement les grandes fluctuations biologiquement observées au niveau du nombre de globules rouges. Nous avons finalement construit un modèle pour comprendre l’influence des longues phases d’inactivité, connues, des cellules souches mutantes dans la production des globules rouges. Les cellules souches mutantes, en faible nombre dans l’organisme comparé aux cellules saines, basculent aléatoirement d’un état actif à un état inactif. Les différences d’échelle de taille entre les populations de cellules, nous a conduit à étudier la dynamique d’un processus de Markov déterministe par morceaux de dimension 4. Nous avons montré l’existence d’une unique probabilité invariante vers laquelle le processus converge en variation totale, et identifié cette limite.