On solving the non intrusive load monitoring problem in large buildings : analyses, simulations and factorization based unsupervised learning
Auteur / Autrice : | Simon Henriet |
Direction : | Gaël Richard, Umut Şimşekli, Benoit Fuentes |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Signal, images, automatique et robotique |
Date : | Soutenance le 16/09/2020 |
Etablissement(s) : | Institut polytechnique de Paris |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de l'Institut polytechnique de Paris |
Partenaire(s) de recherche : | établissement opérateur d'inscription : Télécom Paris (Palaiseau, Essonne ; 1878-....) |
Laboratoire : Laboratoire Traitement et communication de l'information (Paris ; 2003-....) | |
Jury : | Président / Présidente : Georges Hébrail |
Examinateurs / Examinatrices : Gaël Richard, Umut Şimşekli, Benoit Fuentes, Christian Jutten, Aapo Hyvärinen, Mario Bergés, Lina Stankovic | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Georges Hébrail, Christian Jutten |
Mots clés
Résumé
La prise de conscience des conséquences du réchauffement climatique a permis de lancer un mouvement de réduction de l'utilisation d'énergie. Sans pour autant stopper toute utilisation d'énergie, le faire de façon la plus efficace possible en réduisant le gaspillage apparaît comme une solution évidente. L'électricité utilisée dans les bâtiments représente une part importante de la consommation d’énergie et doit donc être utilisée de manière efficace. Pour cela, il est nécessaire de pouvoir mesurer et suivre la consommation électrique de chaque appareil au sein d'un bâtiment. Depuis 30 ans, une méthode de suivi des consommations électriques, Non Intrusive Load Monitoring (NILM), propose à partir d’un unique compteur mesurant la consommation totale du bâtiment, de déterminer la contribution de chaque appareil électrique. Cette méthode est basée sur un algorithme de désagrégation des consommations électriques et permet de s’affranchir de l’utilisation d’un compteur de mesure pour chaque appareil électrique du bâtiment. Cette thèse aborde les problèmes algorithmiques que présente le NILM. De manière générale, la problématique est celle de la séparation de sources. Les différentes sources à estimer correspondent ici à la consommation électrique des différents appareils branchés sur un même réseau. La mesure réalisée, aussi appelée observation mélangée, correspond à la somme de toutes les consommations. Ainsi, les principales difficultés du NILM sont : (i) la standardisation de la formulation, (ii) le caractère mal-posé du problème (perte d'information), (iii) les connaissances insuffisantes sur les signaux et (iv) l'implémentation d'un algorithme d'apprentissage. L'objectif principale de cette thèse est de traiter le NILM dans le cadre des grands bâtiments (commerciaux, bureaux, industriels) en utilisant des mesures hautes fréquences du courant et de la tension. Cependant les maisons individuelles et leurs propres types d’appareils électriques ne sont pas exclus de cette étude. Cette thèse est structurée en deux grandes parties.Dans une première partie nous abordons le problème du manque de connaissance des signaux de consommation électriques, à la fois ceux des grands bâtiments et ceux des différents appareils utilisés. La littérature concernant le NILM est principalement orienté sur l'étude des mesures basses fréquences de consommations dans les maisons. Nous proposons ici une analyse statistique des mesures de consommations. Nos résultats nous permettent de proposer une nouvelle classification des appareils électriques en fonction de leur caractéristiques de courant et également de définir des hypothèses pour la résolution du problème de séparation des sources. Le manque de données de consommations disponibles est également un frein pour le développement du NILM. Pour répondre à cela nous développons un modèle génératif permettant de simuler des données hautes fréquences de courant électrique de bâtiments. A partir d'un nombre limité de données réelles nous réalisons des simulations de bâtiments que nous partageons dans la base de données SHED.Dans une seconde partie, nous abordons le problème de la séparation de source. Grâce à nos résultats d'analyse et par manque de données, nous traitons ce problème à l'aide de techniques d'apprentissage non-supervisées. Pour proposons une nouvelle méthode appartenant à la famille des factorisations de matrice appelée Independent-Variation Matrix Factorization (IVMF), qui permet d'exprimer une matrice d'observation de courant comme le produit de deux matrices: les signatures et les activations. IVMF est le premier algorithme décrit pour le traitement du NILM dans le cadre de données hautes fréquences et de grands bâtiments. Enfin, nous montrons que IVMF atteint de meilleurs résultats pour le problème du NILM que des méthodes classiques de séparation de source comme l'Analyse en Composantes Indépendantes ou encore la Factorisation de Matrice Semi Non-négative.