Modélisation du couplage entre une structure et un fluide lors d’une explosion sous-marine en champ lointain
Auteur / Autrice : | Damien Mavaleix-Marchessoux |
Direction : | Marc Bonnet, Stéphanie Chaillat |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Mathématiques appliquées |
Date : | Soutenance le 10/12/2020 |
Etablissement(s) : | Institut polytechnique de Paris |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de mathématiques Hadamard (Orsay, Essonne ; 2015-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Autre partenaire : École nationale supérieure de techniques avancées (Palaiseau ; 1970 -....) |
Laboratoire : Laboratoire Propagation des Ondes : Étude Mathématique et Simulation (Palaiseau) | |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Bruno Leble, Marion Darbas, François Alouges |
Rapporteur / Rapporteuse : Régis Cottereau, Christophe Geuzaine |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Les sous-marins militaires doivent résister aux sollicitations induites par une explosion sous-marine. Pour s'en assurer, la simulation numérique est d'une importance capitale, compte tenu du coût très élevé des campagnes expérimentales. Une explosion sous-marine lointaine est un événement complexe qui a deux effets distincts : elle libère une onde de choc, puis crée une bulle de gaz oscillante qui pousse une grande quantité d'eau plus lentement. Les deux phénomènes ont des caractéristiques et des échelles de temps assez différentes. Dans ce travail, nous supposons que l'explosion est suffisamment éloignée pour (i) que la présence du navire affecte peu l'explosion, et (ii) permettre une séparation temporelle des deux phénomènes, tels que perçus par le navire. Dans ces conditions, notre objectif est de concevoir, implémenter (dans le cadre du calcul haute performance) puis valider une méthodologie de simulation numérique pour le problème d'interaction fluide-structure prenant en compte les deux phénomènes. Pour ce faire, nous commençons par étudier les deux perturbations en l'absence du sous-marin, pour déduire une modélisation et des méthodes numériques adaptées. Nous développons ensuite une procédure éléments de frontière (BEM) accélérée, basée sur une combinaison de la méthode de quadrature de convolution avec une approximation haute fréquence empirique originale. Plus largement, cette procédure permet de simuler efficacement des problèmes transitoires rapides 3D de propagation d'ondes en milieu non-borné, et offre une complexité très favorable : O(1) par rapport à la discrétisation temporelle et O(N log N) par rapport à la discrétisation spatiale. Enfin, nous mettons en place des stratégies performantes de couplage éléments finis/éléments de frontière (FEM/BEM) pour la phase d'interaction fluide-structure de l'onde de choc (acoustique linéaire) et celle de la bulle de gaz (écoulements incompressibles). La procédure globale, validée sur des problèmes académiques, fournit des résultats très prometteurs sur des cas industriels réalistes.