Thèse soutenue

Etude de peptides de venin de fourmis : diversité moléculaire et lien avec la fonction immunitaire

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Auteur / Autrice : Valentine Barassé
Direction : Michel TreilhouElsa Bonnafé
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Pathologie, Toxicologie, Génétique et Nutrition
Date : Soutenance le 03/11/2020
Etablissement(s) : Toulouse, INPT
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences écologiques, vétérinaires, agronomiques et bioingénieries (Toulouse)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Biochimie et Toxicologie des Substances Bioactives (Albi ; 2016-....)
Jury : Président / Présidente : Jean-Luc Gatti
Examinateurs / Examinatrices : Michel Treilhou, Elsa Bonnafé, Denis Servent, Marylène Poirié
Rapporteurs / Rapporteuses : Denis Servent, Marylène Poirié

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Les venins d’animaux sont des bibliothèques naturelles de composés bioactifs optimisés au cours de l’évolution, appelés toxines. Les venins de nombreux animaux restent néanmoins inexploités, notamment ceux des insectes. Plusieurs études portant sur les venins de fourmis ont révélé que ces venins étaient riches en peptides. La caractérisation du peptidome du venin de Tetramorium bicarinatum a également permis de constater que, malgré la diversité de peptides matures, ces derniers se classent en 3 grandes familles de précurseurs dont certaines ont déjà été décrites chez d’autres hyménoptères. Il est de plus apparu que des gènes codant certains d’entre eux s’expriment en dehors du système vulnérant. Ces résultats posent les questions des mécanismes impliqués dans la diversification des toxines peptidiques de venins de fourmis, ainsi que leur rôle en dehors de la fonction venimeuse. Pour répondre à ces problématiques, la première partie de ce travail de thèse a consisté en la caractérisation via des approches protéotranscriptomiques, des venins de 7 espèces de fourmis appartenant aux différentes tribus phylogénétiques de la sousfamille des Myrmicinae, et du venin d’une espèce appartenant à une sous-famille proche, les Pseudomyrmecinae. Cent toxines peptidiques aux structures variées ont ainsi été identifiées et classées en 8 superfamilles de précurseurs. La seconde partie a consisté en l’exploration du lien entre les toxines peptidiques du venin de T. bicarinatum et son immunité innée via des méthodes de biologie moléculaire et cellulaire. La présence de transcrits codant certains peptides a été vérifiée dans des organes impliqués dans l’immunité innée (i.e. corps gras, tubes digestifs). L’expression des gènes les codant a également été évaluée suite à une infection bactérienne. Il a ainsi été montré que les transcrits codant les peptides de venin sélectionnés sont présents dans les organes testés, et que certains sont produits dans les corps gras en réponse à une infection bactérienne. Ces résultats confirment l’existence d’un lien entre les peptides de venin et l’immunité innée de la fourmi T. bicarinatum, bien que des études complémentaires soient nécessaires