Thèse soutenue

Cours d'eau régulés et provision de services écosystémiques : contrôle d'ouvrages pour la migrations d'espèces piscicoles
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Auteur / Autrice : Léo Guiot de la Rochère
Direction : Ludovic CassanGilles Belaud
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Surfaces Interfaces Continentales Hydrologie
Date : Soutenance le 30/09/2020
Etablissement(s) : Toulouse, INPT
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de l’univers, de l’environnement et de l’espace (Toulouse)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut de mécanique des fluides de Toulouse (1930-....)
Jury : Président / Présidente : Denis Dartus
Examinateurs / Examinatrices : Ludovic Cassan, Gilles Belaud, Nicolas Rivière, Nicolas Lamouroux, Didier Bousmar, Agnès Bardonnet
Rapporteurs / Rapporteuses : Nicolas Rivière, Nicolas Lamouroux, Didier Bousmar

Résumé

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Mon travail de thèse s’intéresse au rétablissement de la continuité de la migration piscicole dans des réseaux d'irrigations, et plus particulièrement le cas des marais littoraux fortement régulés. Nous traitons le cas particulier du marais de Charras (estuaire de La Charente), et comme espèce cible nous nous intéressons à l’Anguille (a son stade de développement communément appelé civelle). Il s’agit d’un marais où l’écoulement est fortement régulé par des ouvrages de régulations: portes à flots, clapets, vannes. Or ces ouvrages sont des obstacles à la libre circulation des civelles. Dans un premier temps, nous nous sommes intéressés à la description du fonctionnement des ouvrages spécifiques à la gestion de l’eau dans les réseaux côtiers (portes à flots et clapet), et des solutions hydromécaniques permettant leurs franchissements (cale, raidisseur, et flotteur). Nous avons développé un modèle de fonctionnement de ces ouvrages permettant de dimensionner et comparer les solutions hydromécaniques existantes. Puis dans un second temps, nous avons étudié le comportement de la civelle au niveau des vannes. Nous avons vérifié, in-situ, la limite de vitesse de nage des civelles établie en laboratoire. Et nous avons mis en évidence que des modifications d’écoulement locales à l’aide de rugosités ne permettaient pas d’améliorer le franchissement des civelles. La troisièmes partie est consacrée à l’amélioration du passage des civelles aux niveaux d'ouvrage d’étagement (vannes et seuils) par modification de leurs gestions. Un modèle hydraulique basé sur les équations de Saint-Venant 1D du marais de Charras a été réalisé. Il permet d’évaluer l’impact des modifications de gestions des ouvrages de contrôle (porte à flot, clapet, vanne,…) sur les paramètres hydrauliques contraints par les besoins d’exploitation (ici les hauteurs d’eau, et les débit) et les grandeurs physiques de l’écoulement contrôlant le passage des civelles au niveau des ouvrages d’étagement (ici la vitesse de l’écoulement). Une quatrième partie présente plusieurs campagnes de suivi de conductimétrie dans le marais de Charras. Ils ont été mis en place pour évaluer l’impact du rétablissement de la continuité de la migration piscicole sur un réseaux hydrographique d’eau douce. Ils mettent en évidence que les solutions de franchissement piscicole permettent des intrusions salines qui complexifient l’écoulement: il est alors fortement stratifié.