Entreprises, incertitude agrégée et marché du travail
Auteur / Autrice : | Nicolò Dalvit |
Direction : | Jean-Marc Robin |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences économiques |
Date : | Soutenance le 07/07/2020 |
Etablissement(s) : | Paris, Institut d'études politiques |
Ecole(s) doctorale(s) : | Institut d'études politiques (Paris). École doctorale |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Département d'économie de Sciences Po (Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Pierre Cahuc |
Examinateurs / Examinatrices : Jean-Marc Robin, Cecilia García-Peñalosa, Vincent Sterk | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Cecilia García-Peñalosa, Vincent Sterk |
Mots clés
Résumé
Cette thèse est composée de trois chapitres qui s'articulent autour de deux thèmes principaux : l'incidence microéconomique des chocs agrégés et le rôle des entreprises dans la détermination de l’équilibre sur le marché du travail. Dans le premier chapitre, je document des nouveaux faits sur les dynamiques cycliques des entreprises. Je montre que les entreprises qui s'attendent à perdre des parts de marché dans le futur sont les plus durement touchées lors des crises économiques. Cette sensibilité hétérogène donne une nouvelle justification à la dispersion anticyclique observée dans les taux de croissance des entreprises et a des implications sur la dynamique de l'emploi agrégé. Le deuxième chapitre étudie le rôle de la progressivité de l'impôt sur le revenu dans la redistribution du risque de revenu parmi des travailleurs hétérogènes et sur la stabilisation de l'économie. Nous montrons que l'élimination de la progressivité de l'impôt sur le revenu en Italie se ferait au détriment de la majorité de la population active. Le système actuel de taux marginaux d'imposition est efficace pour réaffecter le risque cyclique de revenu des travailleurs à faible salaire vers les travailleurs à haut salaire et réduit la volatilité globale de l'emploi par rapport à un système de taux fixe. Le troisième chapitre examine la structure hiérarchique interne d'une entreprise et son rôle dans la détermination des salaires et des promotions internes. Nous nous concentrons en particulier sur le rôle que les hiérarchies internes jouent dans la propagation des différences de représentation et de rémunération entre les sexes. Nous étudions l'effet d'un changement dans la représentation des femmes au sommet de la hiérarchie interne d'une entreprise sur les travailleurs situés plus bas dans l'échelle organisationnelle et nous trouvons des preuves d'un effet uniquement sur niveaux hiérarchiques plus élevés.