Le paradoxe chinois : émergence du leadership du premier émetteur mondial de gaz à effet de serre au sein du régime des Nations Unies sur le changement climatique
Auteur / Autrice : | Zhuangzhuang Wang |
Direction : | Richard Balme |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Science politique, spécialité Relations internationales |
Date : | Soutenance le 11/06/2020 |
Etablissement(s) : | Paris, Institut d'études politiques |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de Sciences Po (Paris ; 1995-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre d'études européennes et de politique comparée (Paris) |
Jury : | Président / Présidente : Daniel Compagnon |
Examinateurs / Examinatrices : Richard Balme, Jean-Paul Maréchal, Yves Tiberghien, Charlotte Halpern | |
Rapporteur / Rapporteuse : Jean-Paul Maréchal, Yves Tiberghien |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
En s’appuyant sur les concepts de rôle et de leadership et en faisant appel aux exemples de l’Union européenne et des Etats-Unis, cette thèse examine comment le leadership climatique de la Chine voit le jour et permet de refonder et de consolider le régime climatique des Nations Unies. Alors que l’UE et les Etats-Unis s’affirment comme deux leaders dès la période de Kyoto, le leadership chinois commence à émerger autour du sommet de Copenhague en 2009, mais il se développe rapidement depuis, notamment dans la négociation sur l’accord climatique post-2020. Ce travail se propose d’abord d’analyser par quel processus et avec quels outils et moyens la Chine exerce son leadership durant la transition du régime climatique onusien du modèle « Convention/Protocole de Kyoto » au modèle « Convention/Accord de Paris », malgré son titre de premier émetteur mondial de gaz à effet de serre depuis la seconde moitié de la première décennie du XXIe siècle. Il s’agit d’identifier quatre types de leadership, à savoir le leadership structurel, le leadership idéationnel, le leadership instrumental et le leadership directionnel. Une fois l’émergence du leadership climatique chinois confirmée, cette recherche ambitionne ensuite de mettre en valeur le partage de leadership, plus précisément le leadership tripartite entre l’UE, les Etats-Unis et la Chine, qui a permis la reconstruction du régime climatique onusien, grâce aux efforts conjoints des trois leaders et à la complémentarité entre les leaderships européen, américain et chinois sur le climat. Notre thèse ajoute également certains éléments clés de réflexion dans le nouveau contexte défini par le retrait américain de l’accord de Paris.