Thèse soutenue

Coopération politique et intégration régionale en Arctique (1996-2019) : construction d'une région : naissance, développement et remise en cause d’un nouvel espace politique régional

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Auteur / Autrice : Camille Escudé
Direction : Guillaume Devin
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Science politique, spécialité Relations internationales
Date : Soutenance le 18/09/2020
Etablissement(s) : Paris, Institut d'études politiques
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de Sciences Po (Paris ; 1995-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherches internationales (1952-.... ; Paris) - Centre de recherches internationales
Jury : Président / Présidente : Franck Petiteville
Examinateurs / Examinatrices : Guillaume Devin, Cécile Crespy, Yann Richard, Virginie Mamadouh, Frédéric Lasserre
Rapporteurs / Rapporteuses : Cécile Crespy, Yann Richard

Résumé

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En l’espace de trente ans, la construction de la gouvernance politique régionale s’est faite en Arctique grâce à l’interaction de différentes échelles d’action politique correspondant à divers acteurs : États, société civile, organisations autochtones, gouvernements fédéraux et locaux, ONG, entreprises. L’Arctique est à présent impliquée dans divers mécanismes qui tendent vers une intégration, définie comme processus par lequel la régularité et l’intensité des interactions entre les sociétés s’accroissent. Il s’agit donc ici d’analyser la manière dont la gouvernance politique à toutes les échelles a construit l’espace arctique comme une région. La coopération politique impulsée « par le haut » dans l’après-Guerre froide a conduit à l’intégration régionale institutionnelle visible en Arctique. Cette intégration institutionnelle est issue de la volonté étatique de protection de l’environnement comme prétexte à la coopération politique, mais également de réseaux transnationaux informels, en particulier scientifiques et autochtones. Il apparaît alors que dans un contexte de politisation accrue de la région due en particulier aux conséquences du changement climatique, la construction de la région arctiques devient pour les États arctiques un moyen d’exclure certains acteurs, progressivement poussés hors des instances décisionnelles. En retour, ces derniers élargissent les limites de la région à travers de nouvelles formes de gouvernance politique (forums informels, diplomatie de club), montrant bien que la région est une réalité politique et sociale toujours mouvante dans l’espace comme dans le temps, revendiquée, et contestée.