Thèse soutenue

L’alimentation dans la vie quotidienne d’habitants de Paris et de Chicago

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Auteur / Autrice : Coline Ferrant
Direction : Marco ObertiGary Alan Fine
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sociologie
Date : Soutenance le 17/12/2020
Etablissement(s) : Paris, Institut d'études politiques en cotutelle avec Northwestern university
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de Sciences Po (Paris ; 1995-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherche sur les inégalités sociales (Paris) - Observatoire sociologique du changement
Jury : Président / Présidente : Robert Launay
Examinateurs / Examinatrices : Marco Oberti, Gary Alan Fine, Talja Viatrix Blokland-Potters, Philippe Cardon, Michael Rodríguez-Muñiz
Rapporteurs / Rapporteuses : Talja Viatrix Blokland-Potters, Philippe Cardon

Résumé

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La thèse porte sur les jugements et les pratiques relatifs à l’alimentation, en considérant la stratification sociale et spatiale des contextes de vie. Les terrains d’enquête sont Paris et Chicago. La méthode est ethnographique et contextuelle. Le premier chapitre analyse les goûts et les pratiques culinaires des immigrés de première et de deuxième génération à Paris et à Chicago. Ils partagent un goût pour les produits frais, créent des pratiques culinaires qu’ils qualifient de simples et identifient des points communs et des singularités entre cuisines. Ils redéfinissent ainsi « la bonne alimentation quotidienne » comme de la cuisine simple fondée sur des produits frais. Le deuxième chapitre étudie l’accès à l’alimentation et les pratiques d’approvisionnement d’habitants de quartiers mixtes de la métropole parisienne. Les immigrés de première et de deuxième génération perçoivent la métropole comme un environnement riche et varié et associent la mobilité à l’auto-efficacité ; leur approvisionnement s’étend sur la métropole. Les natifs perçoivent leur quartier comme déficient et construisent une valeur morale de proximité ; leur approvisionnement se centre sur leur quartier. Le troisième chapitre s’intéresse aux pratiques de jet de pain rassis dans deux contextes urbains français. Dans les cités, la plupart des habitants le mettent à la poubelle, d’autres le suspendent aux grilles et d’autres le jettent par terre. Dans les quartiers centraux, tous les habitants le mettent à la poubelle. Ceci s’explique par trois caractéristiques de l’urbanité des cités : des espaces inutilisés, un sentiment de pessimisme communal et une opposition binaire entre communalité et aliénation.