Thèse soutenue

Caractérisation des eaux usées d’un réseau d’assainissement pour un diagnostic des pollutions en amont des stations d’épuration : de l’analyse physico-chimique au développement d’un nouveau bioessai toxicologique

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Auteur / Autrice : Laëtitia Frat
Direction : David Siaussat
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de la vie et de la santé
Date : Soutenance le 27/02/2020
Etablissement(s) : Paris, Institut agronomique, vétérinaire et forestier de France
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Agriculture, alimentation, biologie, environnement, santé (Paris ; 2015-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Institut d’écologie et des sciences de l’environnement de Paris (1997-....) - AgroParisTech (France ; 2007-....)
Jury : Président / Présidente : Frédéric Marion-Poll
Examinateurs / Examinatrices : Frédéric Marion-Poll, Gaëlle Le Goff, Jeanne Garric, Claudia Cosio, Olivier Geffard, Didier Moers
Rapporteurs / Rapporteuses : Gaëlle Le Goff, Jeanne Garric

Résumé

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Les eaux usées représentent un danger majeur pour l'environnement car elles véhiculent différentes substances plus ou moins toxiques pour tout organisme vivant (métaux lourds, hydrocarbures aromatiques polycycliques, pesticides, perturbateurs endocriniens…). Certaines de ces substances que nous produisons, utilisons et rejetons dans les systèmes de collectes des eaux usées, les réseaux d'assainissement, peuvent se retrouver dans le milieu naturel suite à des failles de ces systèmes lors de leur transport ou de leur traitement et de par leur nature parfois difficile à éliminer de l’eau. De nombreuses études sont ainsi menées sur la toxicité des rejets des eaux usées, soit après ou durant leur traitement au sein des stations d'épuration (STEU) mais réciproquement peu d’études rapportent des informations sur le transport et les sources d’émission de substances ou sur le caractère toxique des eaux usées avant traitement en STEU. Connaître ces informations permettrait la mise en place d’actions préventives et curatives au niveau des systèmes de traitement et la réduction des sources d’émission afin de limiter la contamination de l’environnement. De plus, le regard des institutions réglementaires s’est tourné vers les sources d’émission incluant les eaux usées, qui doivent être identifiées et réduites dans la mesure du possible. Ainsi, les gestionnaires d’ouvrages de système d’assainissement se doivent de rechercher et d’identifier des substances toxiques présentes dans les eaux usées. Des outils couramment utilisés tels que la physico-chimie sont efficaces dans la quantification de ces substances mais présentent quelques limites. De plus, le caractère toxique est difficilement déchiffrable via ces outils et constitue pourtant l’information capitale désirée. Les outils et informations sont manquants dans ce contexte. Le développement d'un bioessai pour analyser la toxicité des eaux usées est crucial car cette information fait défaut dans la majorité des diagnostics actuels. La présente thèse CIFRE financée et encadrée par le Syndicat Intercommunal pour l'Assainissement de la Région de Pontoise (SIARP), l'institut d'Écologie et des Sciences de l'Environnement de Paris (iEES-Paris) et l'Agence de l'Eau Seine Normandie vise à caractériser les eaux usées transitant dans un réseau d'assainissement afin d’améliorer les connaissances sur leur toxicité intrinsèque et d’identifier des effluents transportant des molécules toxiques pour en identifier la ou les sources et contribuer à leur réduction.