Thèse soutenue

Recherche de photons cosmogéniques dans le flux des rayons cosmiques d'ultra-haute énergie

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Auteur / Autrice : Julien Souchard
Direction : Corinne Berat
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Physique subatomique et astroparticules
Date : Soutenance le 28/10/2020
Etablissement(s) : Université Grenoble Alpes
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale physique (Grenoble, Isère, France ; 1991-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de physique subatomique et de cosmologie (Grenoble ; 2003-....)
Jury : Président / Présidente : Laurent Derome
Examinateurs / Examinatrices : Frédéric Piron, Mariangela Settimo
Rapporteurs / Rapporteuses : Isabelle Lhenry-Yvon, Cristina Cârloganu

Mots clés

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Résumé

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L’équipe de recherche AUGER émargeant à l’axe de recherche « Astroparticules, cosmologie et neutrinos » du LPSC souhaite accueillir un doctorant dès 2017. Le travail de thèse proposé se place dans la problématique de l’identification des rayons cosmiques d’ultra haute énergie (E > 1 EeV) détectés à l’Observatoire Pierre Auger.Dans la physique des astroparticules, les rayons cosmiques tiennent une place importante, ils sont des messagers de notre univers. Ceux dont l’énergie est supérieure à 1 EeV (1 EeV = 1018 eV) (rayons cosmiques d’ultra haute énergie, RCUHE) proviennent très certainement de phénomènes astrophysiques mettant en œuvre des énergies extrêmes ; ils permettent également d’explorer un domaine d’énergie bien au-delà de celle disponible auprès des accélérateurs de particules. Le flux de RCUHE est extrêmement faible et leur étude est conditionnée par la caractérisation des gerbes de particules secondaires qu’ils engendrent dans l’atmosphère. Conçu pour étudier les RCUHE et comprendre leur origine, l’Observatoire Pierre Auger, qui s’étend sur 3000 km2 dans la pampa argentine, observe et caractérise les gerbes atmosphériques en détectant les particules arrivant au sol, avec un réseau de 1660 détecteurs autonomes (compteurs Cherenkov à eau), et la lumière de fluorescence qu’elles produisent dans l’atmosphère, avec 27 télescopes.Les résultats obtenus par la collaboration Auger ont permis des avancées remarquables dans la connaissance des RCUHE. Mais il reste des questions à éclaircir sur l’origine de ces particules les plus énergétiques, leurs mécanismes d’accélération et leur propagation, pour aboutir à une description cohérente de l’ensemble des observations. La collaboration a donc entrepris une importante extension des capacités de l'Observatoire. Ce projet, baptisé AugerPrime, a pour objectif de permettre l’identification des RC primaires en améliorant les performances de détection, notamment grâce à l'installation de scintillateurs et une nouvelle électronique d’acquisition sur chacun des 1660 détecteurs Cherenkov à eau du détecteur de surface (SD). L'équipe AUGER du LPSC assume des responsabilités dans le contrôle en ligne et le suivi des performances du SD, et contribue de façon essentielle au projet d’amélioration et de rénovation de son électronique. De plus, une partie des scintillateurs seront assemblés et testés au LPSC en 2017.Un des objectifs majeurs du projet Auger est la compréhension de la suppression de flux de RCUHE aux énergies les plus hautes. Si c'est la signature d'un effet de propagation, le célèbre effet 'GZK', la détection de photons d’ultra haute énergie (dits cosmogéniques) peut fournir une preuve indépendante de l'existence de cet effet et permettre de contraindre les scénarios astrophysiques. Les derniers résultats sur la recherche de photons dans les données d’Auger ont permis de mettre des limites supérieures sur le flux attendu, au niveau des prédictions optimistes de flux GZK. L'observatoire n'a pas de rivaux en terme de sensibilité aux photons cosmogéniques, et avec les futures données, et les améliorations apportées à la détection, cette sensibilité ne va cesser de croitre. Le travail de thèse s'inscrit dans cette activité d'analyse de données menée pour identifier les gerbes initiées par des photons UHE. De nouvelles méthodes de reconstruction et de sélection des événements seront à concevoir et à mettre en œuvre, pour exploiter au mieux les performances des détecteurs.