Thèse soutenue

Identification d'une nouvelle protéine eucaryote essentielle pour la localisation membranaire de la toxine ExoU de Pseudomonas aeruginosa

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Auteur / Autrice : Vincent Deruelle
Direction : Philippe Huber
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Biologie cellulaire
Date : Soutenance le 10/11/2020
Etablissement(s) : Université Grenoble Alpes
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale chimie et science du vivant (Grenoble ; 199.-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Biologie du cancer et de l'infection (Grenoble ; 2010-2020)
Jury : Président / Présidente : Isabelle Tardieux
Examinateurs / Examinatrices : Philippe Huber, Étienne Meunier, Thomas Henry
Rapporteurs / Rapporteuses : Matteo Bonazzi, Laurent Dortet

Mots clés

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Résumé

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Pseudomonas aeruginosa est une bactérie Gram-négative opportuniste, responsable de différents types d'infections, et notamment de maladies nosocomiales. Les infections aiguës causées par ce pathogène sont dues à un large panel de facteurs de virulence, dont le plus agressif est un système de sécrétion de type III. Parmi les quatre effecteurs injectés par ce système dans le cytoplasme des cellules cibles, ExoU est le plus cytotoxique. Les souches ExoU+ sont associées aux pathologies les plus sévères et à une multirésistance aux antibiotiques plus élevée. La toxine possède une activité phospholipase qui induit une nécrose cellulaire après rupture de la membrane plasmique. Cependant, le trafic de la toxine dans les cellules hôtes pour atteindre la membrane plasmique n’est pas connu.Dans ce travail, j’ai recherché des partenaires eucaryotes d’ExoU en réalisant un criblage génétique sur l’ensemble du génome humain, mettant en oeuvre le système CRISPR-Cas9. J’ai ainsi identifié le gène codant pour une protéine co-chaperone appelée DNAJC5. Cette protéine, localisée à la surface des endosomes tardifs, est impliquée dans un système de sécrétion non-conventionnel permettant le relargage de protéines cytosoliques mal repliées. Nous démontrons dans des modèles cellulaires et chez la drosophile, que l'absence de DNAJC5 confère une résistance à la nécrose induite par des souches ExoU+. Dans le cytoplasme, la toxine est localisée à la membrane des vésicules DNAJC5+. Des mutations dans le gène DNAJC5, empêchant le trafic des endosomes tardifs DNAJC5+ vers la membrane plasmique, entravent également la localisation d’ExoU à ce niveau et inhibent sa cytotoxicité. Nous concluons, qu'une fois administrée dans le cytoplasme de la cellule hôte, ExoU utilise des vésicules DNAJC5+, pour être transportée à la membrane plasmique, un processus strictement nécessaire à la nécrose cellulaire induite par la toxine.