Thèse soutenue

Contribution à l'étude de l'origine naturelle du tramadol et étude phytochimique de deux plantes alpines

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Auteur / Autrice : Mathieu Agostini
Direction : Ahcène Boumendjel
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Chimie organique
Date : Soutenance le 07/09/2020
Etablissement(s) : Université Grenoble Alpes
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale chimie et science du vivant (Grenoble ; 199.-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Département de pharmacochimie moléculaire (Grenoble)
Jury : Président / Présidente : Martine Demeunynck
Examinateurs / Examinatrices : Ahcène Boumendjel, Emerson Ferreira Queiroz, Isabelle Hininger-Favier
Rapporteurs / Rapporteuses : Angèle Lengo Mambu, Nicolas Fabre

Résumé

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Cette thèse s’inscrit dans le domaine de la phytochimie et de la pharmacognosie, et comprend deux parties majeures. La première porte sur l’investigation phytochimique des racines de Nauclea latifolia, un arbuste utilisé en médecine traditionnelle pour ses propriétés thérapeutiques. En 2013, la découverte du tramadol, un médicament de synthèse dans les racines de Nauclea latifolia a été exposée à une couverture médiatique inédite. De ce fait, l’origine naturelle du tramadol a été remise en question. L’objectif principal de ce projet est d’isoler du tramadol à partir de nouveaux lots de racines de Nauclea latifolia dans le but de réaliser des analyses isotopiques 14C pour déterminer l’origine naturelle (ou non) du composé.La purification d’extraits de ces racines par HPLC semi-préparative a permis l’isolement de deux échantillons de tramadol. Les analyses isotopiques en carbone 14 des échantillons ont montré des résultats qui tendent à montrer une origine naturelle. Cependant, l’analyse d’un nouvel échantillon de tramadol issu d’un troisième lot est nécessaire pour confirmer/affirmer son origine.Le deuxième volet de cette thèse a porté sur l’étude phytochimique de deux plantes alpines dans le but de valoriser la flore locale en tant que sources de molécules bioactives. La première plante est l’Helianthemum nummularium, une espèce que l’on retrouve en surprésentation dans le régime alimentaire des ongulés montagnards. Afin d’expliquer cette surconsommation, deux hypothèses étaient possibles : 1) valeurs nutritionnelles importantes et 2) consommation de la plante dans un but d’automédication. Dans ce contexte, nous nous sommes principalement intéressés à la deuxième hypothèse en réalisant une analyse phytochimique des parties aériennes de plante. La purification de l’extrait éthanolique des parties aériennes ont permis l’isolement de 8 dérivés polyphénoliques dont certains ont été rapportés comme de potentiels agents antiparasitaires et pourraient présenter un intérêt pour les ongulés. La deuxième plante est le Chenopodium bonus-henricus, une espèce alpine très utilisée dans le secteur alimentaire local. L’étude phytochimique des extraits dichlorométhane et éthanolique des parties aériennes a permis l’isolement de 6 molécules dont une est nouvelle.La valorisation thérapeutique des extraits et molécules issus des plantes alpine, nous a conduit à conduire des tests biologiques. Dans ce contexte, nous nous sommes penchés sur l’induction d’activation du facteur de transcription Nrf2 par les extraits et les molécules isolées.