Extension des méthodes d'imagerie par corrélation de bruit sismique : atténuation et anisotropie sous AlpArray
Auteur / Autrice : | Dorian Soergel |
Direction : | Helle Anette Pedersen |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Terre Solide |
Date : | Soutenance le 14/12/2020 |
Etablissement(s) : | Université Grenoble Alpes |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de la terre, de l’environnement et des planètes (Grenoble, Isère, France ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut des sciences de la Terre (Grenoble) |
Jury : | Président / Présidente : Nikolai M. Shapiro |
Examinateurs / Examinatrices : Diane Rivet, Laurent Stehly | |
Rapporteur / Rapporteuse : Christoph Sens-Schönfelder, Götz Bokelmann |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Nous avons adapté des méthodes utilisées sur les enregistrements de séismes aux corrélations de bruit dans les Alpes, en tirant parti des données du projet AlpArray et des stations permanentes en Europe. D'abord nous montrons qu'il est possible de mesurer le facteur de qualité de la coda sur des corrélations de bruit. Nous parvenons ainsi à obtenir le facteur de qualité de la coda entre 2.5 s et 5 s et 5 s et 10 s, des bandes de périodes inaccessibles pour les mesures de coda de séismes. Le facteur de qualité de la coda est indépendant de l'azimut pour des distances interstation inférieures à 200 km et dépend du nombre de jours utilisé pour calculer la corrélation, les mesures se stabilisant à partir de 200 jours de corrélation. À partir de 10 secondes de période, les mesures perdent leur cohérence géographique et à partir de 20 seconde de période, il n'y a plus de coda visible. Nous obtenons des valeurs de facteur de qualité faibles dans la plaine du Pô et des valeurs plus élevées dans la chaine Alpine. Ensuite nous avons corrélé la coda des corrélations pour explorer les possibilités en termes de répartition et de choix des sources de coda. Nous parvenons à améliorer significativement la qualité des corrélations de coda de corrélations par un choix judicieux des sources, cependant le choix des sources de coda dépend de la bande de période utilisée. Ayant confirmé avec les corrélations de coda de corrélations l'absence de fort biais azimutal de vitesse de groupe des corrélations de bruit, nous adaptons une méthode de beamforming utilisée sur des téléséismes pour imager l'anisotropie azimutale avec des petits réseaux et l'appliquons aux Alpes pour obtenir des cartes d'anisotropie azimutale des ondes de Rayleigh entre 15 secondes et 70 secondes. Les mesures de vitesse de phase montrent une anisotropie visible, mais également des biais ponctuels lié au hétérogénéités présentes dans la chaîne alpine, que nous parvenons à quantifier. Les résultats aux périodes supérieures à 40 secondes sont globalement en accord avec les travaux existants, mais à plus courte période ils mettent en évidence une anisotropie faible dans les Alpes elle-mêmes, la présence d'une zone de forte anisotropie au nord-ouest des Alpes ainsi qu'une anisotropie perpendiculaire à la chaîne dans les Apennins, toutes probablement situées dans la croûte.