Thèse soutenue

Modélisation, optimisation et extrapolation d’un réacteur solaire de gazéification de biomasse

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Auteur / Autrice : Houssame Boujjat
Direction : Stéphane AbanadesSylvain RodatValéry Vuillerme
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Mécanique des fluides Energétique, Procédés
Date : Soutenance le 10/11/2020
Etablissement(s) : Université Grenoble Alpes
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Ingénierie - matériaux mécanique énergétique environnement procédés production (Grenoble ; 2008-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire d'innovation pour les technologies des énergies nouvelles et les nanomatériaux (Grenoble)
Jury : Président / Présidente : Guillain Mauviel
Examinateurs / Examinatrices : Mustapha Gourma
Rapporteur / Rapporteuse : Claire Courson, Yann Rogaume

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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La présente thèse propose d’étudier un réacteur solaire à jet pour la gazéification de biomasse de l’échelle du laboratoire à l'échelle industrielle en combinant simulations numériques et expérimentations. Un modèle numérique multiphysique a été développé à l’aide du logiciel de CFD Fluent© pour simuler la gazéification de particules de bois à la vapeur dans le réacteur solaire. Le modèle développé tient compte de l’écoulement diphasique solide/gaz grâce à une approche DPM (Discrete Phase Modelling) en interaction avec le rayonnement et la chimie. Une étape de validation expérimentale à 1200°C a montré des rendements sur gaz froid supérieur à 1 grâce à la valorisation de l’énergie solaire et un taux de conversion du carbone approchant 80%. Le modèle a permis d’acquérir des informations clés sur le déroulement du processus de gazéification au sein de la cavité solaire et d’identifier des pistes d’amélioration du procédé. L’utilisation de matériaux de lit inertes en suspension dans la cavité s’est avérée judicieuse. Cette piste a été étudiée à la fois par simulation numérique grâce à une approche granulaire Eulérienne, puis sur banc expérimental à 1200°C et 1300°C. Une amélioration maximale relative du rendement carbone de 8% a ainsi été atteinte. L’un des obstacles critiques à l’extrapolation du réacteur est dû à la variabilité de l’énergie solaire qui entrave la continuité du procédé. Afin d’assurer une production continue de gaz indépendamment de la ressource solaire, l’hybridation du réacteur par oxy-combustion partielle de la charge a été étudiée. Il a été montré que l'injection contrôlée d'O2 durant les périodes de faible énergie solaire est une solution pertinente pour contrôler la température du procédé. Un modèle dynamique 0D a ensuite été développé pour prédire l’évolution de la température et la production de syngaz à l’échelle du MWth selon deux modes de chauffage : solaire et hybride solaire-combustion. Des simulations annuelles ont été par la suite réalisées pour prédire les performances du réacteur, la consommation des réactifs et les volumes de gaz produits. Ces données ont été utilisées pour analyser la faisabilité technico-économique du procédé pour la production industrielle de dihydrogène.