La boussole de la violence : prospérité, déclin et orientation idéologique des mouvements radicaux
Auteur / Autrice : | Simon Varaine |
Direction : | Raul Magni Berton, Laurent Bègue-Shankland |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences politiques |
Date : | Soutenance le 15/12/2020 |
Etablissement(s) : | Université Grenoble Alpes |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale sciences de l'homme, du politique et du territoire (Grenoble ; 2001-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Pacte, laboratoire de sciences sociales (Grenoble, Isère, France ; 2003-....) |
Jury : | Président / Présidente : Sonja Zmerli |
Examinateurs / Examinatrices : Caterina Froio, Nicolas Baumard | |
Rapporteurs / Rapporteuses : James Piazza, Martial Foucault |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Contrairement à une intuition répandue, les contextes de misère économique n’alimentent pas les violences politiques en général. En revanche, les violences commises au nom d’idéologies de droite sont accentuées en période de misère, alors que les violences commises au nom d’idéologies de gauche augmentent en période de prospérité. La présente thèse vise à documenter et expliquer cette relation. La première partie décrit le lien entre économie et violences politiques de droite et de gauche dans les cas français (1882-1980) et étasunien (1948-2016). Sur la base d’enquêtes par sondage, d’expérimentations psychologiques et de données sur les actes terroristes dans les pays démocratiques depuis les années 1970, la deuxième partie montre que le déclin économique favorise la mobilisation d’idéaux réactionnaires, qui contribuent aux violences politiques de droite. Sur la base d’une expérimentation économique et de données sur les actes terroristes, la troisième partie montre que les inégalités économiques diminuent les capacités d’attaque des groupes économiquement dominés vis-à-vis des groupes économiquement dominants, ce qui limite les violences politiques de gauche. La dernière partie de la thèse explore quelques limites de la relation entre économie et violences politiques : dans le cas de violences à motifs apolitiques (e.g. attentats-suicides à motifs suicidaires) et dans le cas de violences participant d’une stratégie politique globale (e.g. djihadisme contemporain).