De raison et de mémoire : écrire l'histoire de la Révolution française (1881-1939)
Auteur / Autrice : | Guillaume Lancereau |
Direction : | Antoine Lilti |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire |
Date : | Soutenance le 12/10/2020 |
Etablissement(s) : | Paris, EHESS |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de l'École des hautes études en sciences sociales |
Jury : | Président / Présidente : Anne Rasmussen |
Examinateurs / Examinatrices : Anne Rasmussen, David A. Bell, Emmanuelle Picard, Jean-Luc Chappey, Nathalie Richard | |
Rapporteur / Rapporteuse : David A. Bell, Emmanuelle Picard |
Mots clés
Résumé
Des conflits de la décennie du Centenaire aux affrontements des années 1930, l'écriture de l'histoire de la Révolution constitue un terrain de mise à l'épreuve des principes et méthodes de la discipline historique. Dans une perspective au croisement de l'histoire des savoirs, de l'histoire sociale des idées politiques et de la sociologie historique du champ intellectuel, cette thèse entend objectiver l'évolution des préoccupations savantes des historiens, tout en observant les effets sociaux comme intellectuels des circulations transnationales de cette historiographie. Cet objet constitue un observatoire privilégié des dynamiques de différenciation statutaire à l'œuvre dans le domaine de l'histoire. Dans une perspective relationnelle, nous insistons sur la diversité des producteurs de l'historiographie révolutionnaire et les luttes symboliques autour des conceptions concurrentes du métier d'historien. En dépit de l'autonomisation du champ universitaire, l'écriture de l'histoire de la Révolution demeura, tout au long de la période, et malgré le soin historiciste des dispositifs savants en usage, indexée sur les préoccupations et combats du présent.