Thèse soutenue

Désinvestissements des entreprises dans différents contextes environnementaux
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Auteur / Autrice : Rahul Anand
Direction : Pierre Dussauge
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Economie, gestion, sciences sociales
Date : Soutenance le 27/08/2020
Etablissement(s) : Jouy-en Josas, HEC
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale de l'Institut polytechnique de Paris
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Groupement d'études et de recherche en gestion à HEC (Jouy-en-Josas, Yvelines)
Jury : Président / Présidente : Aneel Karnani
Examinateurs / Examinatrices : Aneel Karnani, Emilie Feldman, Olivier Chatain
Rapporteurs / Rapporteuses : Emilie Feldman

Résumé

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Le premier chapitre se concentre sur les conditions qui mènent les entreprises à privilégier soit la réduction de l’étendue de leur périmètre par le biais de désinvestissements diminuant leur portefeuille d’activité, soit la diminution de leur taille par le biais de désinvestissements d’échelle. Les entreprises procèdent à des désinvestissements soit pour éliminer des pertes d’efficience résultant d'une diversification excessive, soit pour éliminer des capacités redondantes. Les désinvestissements entraînant une réduction du périmètre d'activités sont définis comme des réductions du portefeuille d’activités (downscoping). Ces désinvestissements créent de la valeur en réduisant la décote de holding (revalorisation de la cotation boursière) et en recentrant l'attention managériale sur un spectre d’activités plus petit. Les désinvestissements entraînant une réduction de la taille de l’organisation et de ses filiales sont définis comme des désinvestissements d’échelle (downsizing). Ces désinvestissements créent de la valeur en supprimant les capacités redondantes, en particulier en période de ralentissement économique. Dans cet article, j'essaie de délimiter les facteurs théoriques qui sous-tendent ces deux types de désinvestissement. Les résultats montrent que les entreprises sont moins susceptibles d'entreprendre des réductions de leur portefeuille d’activités en période de ralentissement économique, mais en revanche elles sont plus susceptibles d'entreprendre des réductions d’échelle. . Cet article fournit une condition limite à l'argument selon lequel les entreprises désinvestissent principalement pour réduire la diversification de leur périmètre d’activité et montre que les réductions d’échelle font partie intégrante des stratégies d'entreprise.Le deuxième chapitre se concentre sur la dimension internationale des désinvestissements. De nombreux travaux universitaires ont prêté attention aux questions concernant les antécédents et les conséquences des désinvestissements. Les travaux existants ont défini de manière étroite les désinvestissements à l'étranger comme étant des cessions de filiales. Les mécanismes théoriques à l'origine des désinvestissements internationaux ainsi que l'effet de ces mouvements stratégiques mondiaux dépendent de l'ampleur et du périmètre géographique de ces désinvestissements. Cette étude tente de séparer les désinvestissements internationaux en fonction de leur taille ainsi que de leur périmètre géographique. En s'appuyant sur la théorie des options réelles, cette étude soutient et montre que les entreprises sont plus susceptibles de différer l'option d'abandonner un marché en le quittant par le biais de désinvestissements pendant les ralentissements économiques. Les entreprises sont plus susceptibles d'exercer l'option de changer d’activités pendant les périodes d'incertitude et de ralentissement économique. Cette étude contribue à la littérature sur les désinvestissements internationaux ainsi que celle des options réelles.Le troisième chapitre se fonde sur l'idée que les désinvestissements fournissent des capacités dynamiques aux entreprises. En effet, la manière dont les entreprises peuvent réduire leur périmètre d’activités ou leur taille selon leur secteur d’activité peut créer plus de valeur pour l’entreprise. Peu d’études ont été menées sur les conditions dans lesquelles les désinvestissements sont plus susceptibles de fournir des capacités dynamiques aux entreprises. En outre, il y a également peu d’études sur l'impact de ces capacités dynamiques issues de désinvestissements sur la création de valeur d'entreprise. Cette étude explore le coût des actifs vendus par rapport à leur valeur de marché et son influence sur la probabilité de désinvestissement. Cette étude montre que les désinvestissements qui fournissent des capacités dynamiques à l'entreprise créent plus de valeur que les autres.