Thèse soutenue

Blak Feminism : Rapports sociaux de sexe et de race dans la poésie et l’art contemporains des Premières Nations d’Australie.
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Auteur / Autrice : Mylene Charon
Direction : Rémi Astruc
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Littérature française et comparée
Date : Soutenance le 22/10/2020
Etablissement(s) : CY Cergy Paris Université
Ecole(s) doctorale(s) : Ecole doctorale Arts, Humanités, Sciences Sociales (Cergy-Pontoise, Val d'Oise)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : AGORA (Cergy-Pontoise) - Laboratoire AGORA / AGORA
Jury : Président / Présidente : Xavier Garnier
Examinateurs / Examinatrices : Rémi Astruc, Sylvie André, Sylvie Brodziak
Rapporteurs / Rapporteuses : Sylvie André

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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La situation des femmes dans les colonies et celle des peuples Autochtones dans les colonies de peuplement est mentionnée dans les études postcoloniales, mais souvent à titre de question secondaire. Elle se trouve au cœur de cette thèse, qui porte sur les littératures contemporaines d’un groupe social dont l’expérience du sexisme est toujours en même temps façonnée par celle du racisme, les femmes des Premières Nations d’Australie. En s’appuyant sur un corpus large, composé d’œuvres de plus de trente artistes et autrices dont elle fait apparaître les liens intertextuels, elle affirme l’existence d’un positionnement collectif féministe blak, d’après l’auto-définition Autochtone qui prévaut en Australie depuis les années 1990. Le corpus permet donc d’observer la manière, additive, intersectionnelle ou consubstantielle, dont de multiples oppressions sont représentées. Il vise ainsi une meilleure compréhension des réserves des femmes Autochtones australiennes à l’égard d’un certain féminisme blanc, en les mettant en perspective avec les critiques adressées depuis les années 1980 par les féministes noires anglo-américaines au féminisme hégémonique. Les liens entre politique et littérature y sont repensés, à la faveur de l’analyse de la résistance à l’impérialisme et au patriarcat, telle qu’elle s’exprime dans ces canaux alternatifs que sont la poésie et l’art contemporains. Les textes, sélectionnés pour leur force d’interpellation et leur portée intersubjective, engagent enfin une réflexion sur les positions d’objet et de sujet de la recherche, à partir de la situation de la chercheuse et ses implications sur la production de savoirs.