Thèse soutenue

Étude de l’impact de l’expression de variants d’épissage sur les fonctions biologiques de P2RX7 : rôle dans l’adénocarcinome broncho-pulmonaire humain

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Jonathan Benzaquen
Direction : Valérie Vouret-Craviari
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de la vie et de la santé
Date : Soutenance le 18/12/2020
Etablissement(s) : Université Côte d'Azur
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de la vie et de la santé (Nice ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation : Université Côte d’Azur (2020-....)
Laboratoire : Institut de recherche sur le cancer et le vieillissement (Nice)
Jury : Président / Présidente : Paul Hofman
Examinateurs / Examinatrices : Paul Hofman, Benjamin Besse, Frédérique Vegran, Sébastien Roger, Laetitia Seguin
Rapporteur / Rapporteuse : Benjamin Besse, Frédérique Vegran

Résumé

FR  |  
EN

Le cancer du poumon, découvert classiquement à un stade avancé et non opérable, est la première cause de décès par cancer. Les avancées en immunothérapie anti tumorale ont changé le pronostic de cette pathologie en positionnant cette approche comme un élément principal de la prise en charge à ce jour. Néanmoins la survie à cinq ans du cancer du poumon, tous stades confondus, reste inférieure à 20% et il est donc nécessaire de mieux comprendre sa physiopathologie afin d’identifier de nouvelles approches thérapeutiques. Mon laboratoire d’accueil a récemment montré que le récepteur purinergique P2RX7 restreint le développement de tumeurs dans un modèle murin en orchestrant une réponse immunitaire anti tumorale. L’expression de P2RX7 a été montrée dans l’adénocarcinome bronchique humain (LUAD) mais sa fonction n’a jamais été étudiée. Les objectifs de mon projet de recherche étaient de comprendre pourquoi les cellules tumorales du LUAD expriment P2RX7 dont l’une des fonctions est de déclencher leur propre mort. Nous avons émis l’hypothèse que l’expression de variants d’épissage pourrait impacter les fonctions biologiques de P2RX7. J’ai montré que l’isoforme P2RX7A pleine taille et trois variants d'épissage alternatif P2RX7B, H, J sont exprimés dans les tissus LUAD et qu’il y a globalement moins de messagers dans les tissus tumoraux que dans les tissus sains adjacents. Après avoir développé un essai pour mesurer l’activité biologique de P2RX7, nous avons démontré que seul P2RX7 exprimé dans les cellules immunitaires pulmonaires est fonctionnel, et qu’il existe une altération de ses fonctions biologiques uniquement dans le compartiment tumoral. J’ai ensuite caractérisé le mécanisme moléculaire qui conduit à l’expression d’un récepteur dont la fonction biologique est altérée. Ce mécanisme repose sur l’expression différentielle du variant d'épissage P2RX7B et à la capacité de l’isoforme P2RX7B d’hétéro-oligomériser avec P2RX7A pour former un récepteur moins fonctionnel. Enfin, j’ai observé que les tumeurs des patients LUAD qui présentent un niveau d’expression élevé de P2RX7B sont très faiblement infiltrées en cellules immunitaires. L’ensemble de mes résultats positionnent P2RX7B comme un biomarqueur péjoratif pour les patients souffrant de LUAD, et comme un outil théranostique prometteur dans une perspective curative.