Thèse soutenue

Activité du rétrotransposon L1 dans les cellules musculaires
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Auteur / Autrice : Paula Peressini Lopez
Direction : Gaël CristofariChloé Feral
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de la vie et de la santé
Date : Soutenance le 29/06/2020
Etablissement(s) : Université Côte d'Azur
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de la vie et de la santé (Sophia Antipolis, Alpes-Maritimes)
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation : Université Côte d’Azur (2020-....)
Laboratoire : Institut de recherche sur le cancer et le vieillissement (Nice, Alpes-Maritimes)
Jury : Président / Présidente : Éric Röttinger
Examinateurs / Examinatrices : Éric Röttinger, Pierre-Antoine Defossez, Chantal Vaury, Déborah Bourc'his
Rapporteurs / Rapporteuses : Pierre-Antoine Defossez, Chantal Vaury

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Près de la moitié du génome humain provient d'éléments transposables (TE). Parmi eux, l'élément LINE-1 ou L1 (Long INterspersed Element-1) forme la seule famille d'éléments transposables actuellement active et autonome chez l'Homme. Bien que des centaines de milliers de copies soient dispersées dans le génome humain, seules 80 à 100 d'entre elles sont encore compétentes pour la rétrotransposition, c'est-à-dire capables de se reproduire par un mécanisme de "copier-coller" via un ARN intermédiaire et une étape de transcription inverse. L'activité des L1s peut avoir des conséquences délétères, en particulier par mutagenèse insertionnelle. Elle est néanmoins étroitement régulée au niveau transcriptionnel et post-transcriptionnel. Inversement, des facteurs d'hôtes spécifiques sont nécessaires pour accomplir le cycle réplicatif des L1s. Lorsqu'elles se produisent dans la lignée germinale ou dans l'embryon précoce, les insertions de L1 peuvent être transmises à la génération suivante. La rétrotransposition des L1s a également été décrite dans certains tissus somatiques, comme dans les tumeurs épithéliales et dans le cerveau, à la fois dans les cellules progénitrices neurales et dans les neurones différenciés. Néanmoins, les niveaux d’expression des L1 compétents pour la rétrotransposition, et leur mobilisation, dans d'autres tissus somatiques restent incertains.Ici, nous avons étudié l'activité des rétrotransposons L1 dans les cellules musculaires squelettiques humaines et murines. Nous montrons que la protéine du L1 la plus abondante, ORF1p, qui est essentielle à la rétrotransposition, est indétectable dans nos conditions expérimentales, dans des échantillons murins ou humains de muscle squelettique, alors qu'elle est facilement détectable dans les cellules cancéreuses ou dans les testicules. De même, elle n'est pas détectée dans les myoblastes immortalisés d’origine murine ou humaine. En revanche, nous avons découvert que le L1 est capable de rétrotransposition dans les myoblastes humains et murins lorsqu'elle est exprimée à partir d'un plasmide ou d'une copie intégrée avec un promoteur constitutif ou inductible, respectivement. En conclusion, si l'expression du L1 est inférieure à la limite de détection dans le muscle, les myoblastes sont bien permissifs à la rétrotransposition, ce qui indique que ces cellules expriment tous les facteurs cellulaires nécessaires pour réaliser ce processus, et n'expriment pas de facteurs de restriction significatifs qui bloqueraient la rétrotransposition.Dans l'ensemble, nos résultats suggèrent que l'activité somatique des L1s pourrait ne pas être restreinte au cerveau ou aux cellules cancéreuses, mais pourrait également avoir lieu dans les muscles dans des conditions environnementales ou pathologiques qui déclencheraient leur expression.