Thèse soutenue

Contribution des gènes des loci 5q11 et 11q23 à la multiciliogenèse et régulation de l’équilibre mucociliaire de l’épithélium des voies respiratoires au cours de la régénération in vitro

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Auteur / Autrice : Amélie Cavard
Direction : Brice MarcetLaure-Emmanuelle Zaragosi
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de la vie et de la santé
Date : Soutenance le 29/05/2020
Etablissement(s) : Université Côte d'Azur
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences de la vie et de la santé (Nice ; 1992-....)
Partenaire(s) de recherche : établissement de préparation : Université Côte d’Azur (2020-....)
Laboratoire : Institut de pharmacologie moléculaire et cellulaire (Sophia Antipolis, Alpes-Maritimes)
Jury : Président / Présidente : Xavier Gidrol
Examinateurs / Examinatrices : Xavier Gidrol, Bénédicte Durand, Olivier Tabary, Pascal Barbry
Rapporteur / Rapporteuse : Bénédicte Durand, Olivier Tabary

Mots clés

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Résumé

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Les voies respiratoires sont bordées par un épithélium mucocilié constitué majoritairement de cellules basales, de cellules à mucus et de cellules multiciliées portant des centaines de cils motiles à leur pôle apical. Leur battement coordonné permet d’expulser les particules inhalées piégées dans le mucus. En cas de lésions, l’épithélium a la capacité de se régénérer à l’identique en maintenant un équilibre strict entre les proportions de chaque type cellulaire. Dans les maladies respiratoires chroniques comme la mucoviscidose, les inflammations et infections chroniques provoquent un remodelage de cet épithélium caractérisé par une hyperplasie sécrétoire et une perte progressive des cellules multiciliées.Mon travail de thèse a consisté à apporter une meilleure compréhension des mécanismes contrôlant la régénération de l’épithélium respiratoire, prélude essentiel au développement de futures thérapies régénératives. Nous avons utilisé un modèle in vitro de culture d’épithélium des voies respiratoires humaines ou murines associé à des approches de séquençage haut-débit telles que le séquençage d’ARN sur cellules uniques.La différenciation des cellules multiciliées à partir de cellules progénitrices requiert la génération de cils motiles, processus appelé multiciliogenèse. Mon laboratoire d’accueil a été le premier à démontrer que ce processus est contrôlé par les microARN miR-34b/c et miR-449a/b/c, ainsi que par CDC20B, gène hôte des miR-449 localisé sur le locus génomique humain 5q11. D’autres études ont montré par la suite que les gènes MCIDAS et CCNO, localisés à proximité de CDC20B/miR-449 sur le locus 5q11, contrôlent également la multiciliogenèse, faisant de ce locus un « hot spot » de régulateurs de multiciliogenèse.Dans une première partie de mes travaux, nous avons identifié et caractérisé des variants des microARN miR-34/449, appelés isomiR-34/449. Ces isomiR, partageant certaines fonctions avec leurs homologues « canoniques », ont aussi des fonctions distinctes, et représentent ainsi un mécanisme additionnel de régulation de la multiciliogenèse.Dans une deuxième partie de ma thèse, j’ai montré par analogie au locus 5q11, que les 3 gènes (C11orf88, LAYN et BTG4) les plus proches de la région génomique des miR-34b/c (locus 11q23) sont tous trois exprimés dans les cellules multiciliées. C11orf88, protéine de fonction inconnue, est fortement détectée dans les cils motiles, lui suggérant un rôle dans la fonction ciliaire. Ainsi, ce locus 11q23 constituerait également un autre « hot spot » de régulateurs de la multiciliogenèse.Enfin, une dernière partie de mes travaux a contribué à établir une cartographie transcriptomique des différents types cellulaires au cours des différentes étapes de la régénération de l’épithélium respiratoire. Ceci nous a permis (1) d’identifier une nouvelle trajectoire de différenciation des cellules à mucus en cellules multiciliées et (2) de révéler des différences significatives selon le milieu de culture de prolifération et de différenciation utilisé, sur la structure de l’épithélium, la composition cellulaire, et sur les profils d’expression génique des différents types cellulaires.L’ensemble de mes travaux a permis d’apporter une compréhension plus complète des mécanismes moléculaires mis en jeu lors de la régénération de l’épithélium respiratoire, et a fourni de nouveaux gènes candidats comme régulateurs potentiels de la multiciliogenèse.