Conséquences physiopathologiques d’une mutation faux sens X-fragile
Auteur / Autrice : | Marta Prieto Garcia |
Direction : | Stéphane Martin |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de la vie et de la santé |
Date : | Soutenance le 02/06/2020 |
Etablissement(s) : | Université Côte d'Azur |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de la vie et de la santé (Nice ; 1992-....) |
Partenaire(s) de recherche : | établissement de préparation : Université Côte d’Azur (2020-....) |
Laboratoire : Institut de pharmacologie moléculaire et cellulaire (Sophia Antipolis, Alpes-Maritimes) | |
Jury : | Président / Présidente : Barbara Bardoni |
Examinateurs / Examinatrices : Barbara Bardoni, Jonathan Hanley, Julie Perroy, Frédéric Laumonnier | |
Rapporteur / Rapporteuse : Jonathan Hanley, Julie Perroy |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Mots clés libres
Résumé
Mon projet de thèse vise à élucider les conséquences physiopathologiques d'une mutation faux sens sur le gène FMR1 identifiée chez des patients atteints du syndrome du X fragile (SXF). Le SXF est la forme la plus fréquente de déficience intellectuelle (DI) héréditaire et l'une des principales causes monogéniques connues d’autisme pour laquelle il n'existe pas de traitement efficace. Cette maladie est généralement causée par une expansion anormale du triplet CGG dans le 5' UTR du gène FMR1, entraînant son extinction transcriptionnelle et en conséquence, la perte d'expression de la protéine FMRP. FMRP est une protéine liant les ARNm et les transportant dans des granules le long des dendrites jusqu’à la base des synapses actives pour permettre la régulation de la traduction locale. Une des caractéristiques principales du SXF est la surabondance de protrusions dendritiques immatures qui conduisent à des déficits de transmission et de plasticité synaptiques. Plusieurs mutations faux sens du gène FMR1 ont été récemment identifiées chez les patients atteints de SXF. Trois patients sans lien de parenté, dont une femme, présentaient la mutation R138Q dans FMRP. Il est intéressant de noter que cette mutation se localise près d'un des sites actifs de la SUMOylation de FMRP, le résidu de lysine 130 (K130). Nous avons démontré que la SUMOylation de FMRP en réponse à l’activation des récepteurs mGlu5R est responsable de sa dissociation des granules d'ARNm, permettant ainsi la libération et la traduction locale de ses cibles d'ARNm. En retour, les épines dendritiques surnuméraires sont éliminées et/ou maturées. Nous avons donc émis l'hypothèse que la mutation R138Q pourrait modifier la régulation de la SUMOylation de FMRP et par conséquent, sa fonction synaptique, participant ainsi à l'étiologie du SXF chez ces patients. À cette fin, nous avons généré un modèle de souris knock-in (R138Q-KI) portant la mutation humaine FMRP-R138Q. Lors de ma thèse, j'ai caractérisé ce nouveau modèle de souris sur le plan moléculaire, cellulaire, électrophysiologique et comportemental.