Équivariants fondamentaux et préservation de la symétrie dans l’interpolation multivariée et les H-bases
Auteur / Autrice : | Erick David Rodriguez Bazan |
Direction : | Evelyne Hubert |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Mathématiques |
Date : | Soutenance le 08/12/2020 |
Etablissement(s) : | Université Côte d'Azur |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences fondamentales et appliquées (Nice ; 2000-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut national de recherche en informatique et en automatique (France). Unité de recherche (Sophia Antipolis, Alpes-Maritimes) - AlgebRe, geOmetrie, Modelisation et AlgoriTHmes |
Jury : | Président / Présidente : Frédéric Patras |
Examinateurs / Examinatrices : Evelyne Hubert, Frédéric Patras, Tomas Sauer, Agnes Szanto, Christophe Ritzenthaler, Paola Boito, Cordian Riener | |
Rapporteur / Rapporteuse : Tomas Sauer, Agnes Szanto |
Mots clés
Résumé
La symétrie est omniprésente dans la science et l’art. Dans cette thèse, on considère les symétries décrites par la représentation d’un groupe fini pour aborder trois problèmes algébriques dans lesquels la symétrie apparait naturellement : l’interpolation multivariée, l’interpolation idéale et le calcul des invariants et équivariants fondamentaux. Les bases adaptées à la symétrie des anneaux polynomiaux sont essentielles afin de préserver et d’exploiter la symétrie dans ces calculs algébriques. On les utilise pour réduire les calculs d’un facteur qui dépend de la taille du groupe, refléter les symétries initiales sur les solutions fournies, et calculer des ensembles générateurs d’équivariants. L’interpolation est un outil de premier ordre en calcul algébrique tandis que la symétrie est une caractéristique qualitative qui peut être plus pertinente pour un modèle mathématique que la précision numérique des paramètres. On montre comment préserver exactement la symétrie dans l’interpolation multivariée tout en l’exploitant pour alléger le coût de calcul. On revisite l’interpolation de degré minimal et la moindre interpolation avec des bases adaptées à la symétrie, plutôt que la base monomiale. Cela permet de construire des bases d’espaces d’interpolation invariants par blocs et qui capturent la redondance des calculs dus à la symétrie. On montre que les bases d’interpolation adaptées à la symétrie ainsi construites allègent le coût de calcul de tout problème d’interpolation et préservent automatiquement toute équivariance que celui-ci pourrait avoir. Les interpolations multivariées de Lagrange et Hermite sont des exemples d’interpolation idéale. Plus généralement, un problème d’interpolation idéal est défini par un ensemble de formes sur l’anneau polynomial, dont les noyaux se croisent en un idéal. Pour un problème d’interpolation idéal avec symétrie, on aborde le calcul d’une base adaptée à la symétrie du moindre espace d’interpolation et d’une H-base l’idéal adaptée à la symétrie. Outre sa présence manifeste dans la sortie, la symétrie est exploitée à toutes les étapes de l’algorithme. Les bases adaptées à la symétrie sont constituées d´équivariants fondamentaux et ceux-ci forment des modules sur l’anneau des invariants. Dans cette thèse, on propose trois algorithmes pour calculer des ensembles générateurs pertinents de ces modules, ainsi que des ensembles générateurs pour l’anneau des invariants. On montre comment la théorie de l’interpolation idéale qu’on a développée peut-être appliquée pour calculer les invariants et les équivariants générateurs d’un groupe de réflexion. Etant donné un ensemble d’invariants primaires pour toute représentation d’un groupe fini, on applique les algorithmes des chapitres 3 et 4 pour calculer en même temps un ensemble d’invariants secondaires et des bases libres pour tous les modules équivariants fondamentaux. On propose un nouvel algorithme pour calculer un ensemble d’invariants générateurs simultanément aux équivariants générateurs.