Thèse soutenue

Le risque de tsunami dans les Alpes-Maritimes, quelles réalités ? Quelles méthodes d’analyses de l’aléa et de la vulnérabilité ?

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Auteur / Autrice : Laurie Boschetti
Direction : Emmanuel Tric
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences de la Planète et de l'Univers
Date : Soutenance le 02/10/2020
Etablissement(s) : Université Côte d'Azur
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sciences fondamentales et appliquées (Nice ; 2000-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire Géoazur (Sophia Antipolis, Alpes-Maritimes)
Jury : Président / Présidente : Franck Lavigne
Examinateurs / Examinatrices : Emmanuel Tric, Franck Lavigne, Johnny Douvinet, Damien Serre, Damienne Provitolo
Rapporteur / Rapporteuse : Franck Lavigne, Johnny Douvinet

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Les tsunamis sont des phénomènes complexes qui se produisent à la suite de différents types d’évènements (tremblements de terre, glissements de terrain, éruptions volcaniques). Leur ampleur varie selon la source et l’intensité de l’évènement précurseur, la morphologie du plateau continental, la distance aux côtes. Bien que la grande majorité des tsunamis se produit dans le Pacifique, environs 15 % des évènements mondiaux (NOAA, 2017) sont survenus en Méditerranée. Le littoral des Alpes-Maritimes n’est pas épargné puisque deux évènements majeurs ont impacté ces côtes : le tsunami du 23 février 1887, qui fait suite au séisme Ligure (origine sismique), et le tsunami du 19 octobre 1979, généré par l’effondrement d’une partie des travaux de l’aéroport de Nice (origine gravitaire). Les Alpes-Maritimes sont un territoire qui regroupe de nombreux enjeux notamment humains, économiques, matériels, principalement sur sa frange littorale. De plus, la population est peu sensibilisée à ces évènements du fait de leur faible fréquence. La présence et l’augmentation des enjeux, associée à la potentialité de la survenue d’un évènement, ont amené la Commission Océanographique Intergouvernementale des Nations Unis à appeler à se préparer aux tsunamis en Méditerranée. Le risque est mobilisé ici comme étant la combinaison de la survenue d’un phénomène, ici le tsunami, et de la vulnérabilité d’enjeux qui composent un territoire, le littoral azuréen. Nous avons ainsi cherché à savoir quel était le risque de tsunami le long du littoral azuréen. Pour se faire, une analyse détaillée de l’aléa et de la vulnérabilité a été nécessaire, avec pour chaque composante, une méthodologie particulière et la réalisation d’une cartographie. Une première étude se concentre sur l’analyse de l’aléa tsunami dans les Alpes-Maritimes, en identifiant et en caractérisant sa magnitude et son intensité. Celle-ci passe par la réalisation de simulations numériques qui permettent l’obtention de données brutes (runup, courant, étendue spatiale de l’inondation, etc.). Une nouvelle échelle d’intensité a été proposée afin de coupler les hauteurs d’inondation, les courants et les dégâts à la côte et en mer (vulnérabilité biophysique). Une seconde analyse s’est concentrée sur l’analyse du territoire grâce à l’étude de la vulnérabilité territoriale. Cette dernière se focalise sur les enjeux majeurs, c’est-à-dire les points stratégiques du territoire, faisant ressortir les espaces sensibles. Une fois ces deux composantes analysées séparément, leur combinaison a permis d’obtenir une évaluation du risque de tsunami sur le littoral. Deux méthodes ont été proposées : une première utilisant une approche indicielle (sous forme de trois niveaux d’indice) afin de combiner deux composantes du risque, celles de l’aléa et de la vulnérabilité ; une seconde par normalisation. Cette thèse s’inscrit dans des travaux multidisciplinaires, à la frontière entre science de la terre et sciences humaines.