Thèse soutenue

La préposition "iz" en russe moderne : étude de corpus

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Auteur / Autrice : Yulia Perova Nouvelot
Direction : Irina Kor Chahine
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Sciences du Langage
Date : Soutenance le 10/07/2020
Etablissement(s) : Université Côte d'Azur
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sociétés, humanités, arts et lettres (Nice ; 2016-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Bases, Corpus, Langage (Nice ; 2012-....) - Bases- Corpus- Langage (UMR 7320 - UNS / CNRS) / BCL
Jury : Président / Présidente : Stéphane Viellard
Examinateurs / Examinatrices : Stéphane Viellard, Serguei Sakhno, Hélène Le Guillou de Penanros, Ekaterina Vladimirovna Rahilina
Rapporteurs / Rapporteuses : Stéphane Viellard, Serguei Sakhno

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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La présente thèse est dédiée à l’étude de la préposition iz dans la langue russe moderne à travers les constructions qui la contiennent et qui s’organisent en un réseau sémantique complexe. Bien que les prépositions aient toujours été au cœur des recherches linguistiques, iz n’a cependant pas reçu de description très détaillée de sa sémantique ni de son fonctionnement même s’il existe quelques travaux qui lui sont consacrés. L’établissement d’un réseau sémantique de la préposition iz à travers ses principaux emplois et à l’appui des corpus informatisés existants a été le principal objectif poursuivi dans le présent travail.Le Chapitre I de la présente thèse est dédié à l’état des lieux de la recherche sur les prépositions dans la linguistique russe et occidentale et aborde, entre autres, des questions non résolues dans la recherche actuelle, à savoir la définition catégoriale, l’existence des significations lexicales inhérentes aux prépositions, l’organisation de leur structure sémantique, et quelques autres. Le Chapitre II présente une analyse détaillée des emplois de iz au sein d’une construction, considérée comme une unité sémantico-syntaxique. La préposition iz y est étudiée dans l’interaction avec ses cotextes : d’un côté, l’élément régissant et, de l’autre côté, le complément de la préposition. Il se dégage ainsi dix-huit (18) constructions principales avec iz, dont trois (3) à signification spatiale de nature concrète, renvoyant au déplacement dans l’espace ; cinq (5) constructions à signification spatiale reconceptualisée ; huit (8) constructions à caractère « non-dynamique » (n’impliquant plus l’idée de déplacement dans l’espace) et deux (2) constructions à signification causale. Cette analyse détaillée permet de mettre en évidence les paramètres qui rapprochent les différents emplois de iz en établissant les liens entre ses différents emplois et en les organisant en un réseau de significations bien structuré. Ce réseau de significations constitue le profil sémantique de iz à proprement parler. Le Chapitre III est un chapitre synthétique qui reprend les principales idées développées dans le Chapitre II et les confronte par le biais d’une étude contrastive aux emplois des prépositions ot et s qui apparaissent dans des contextes proches et, par conséquent, y entrent en concurrence avec iz. Cette analyse contrastive permet d’identifier les particularités propres aux emplois de chacune des trois prépositions et de cerner la manière dont elles départagent les domaines d’emplois. En outre, une place particulière est accordée à l’analyse quantitative des combinatoires des prépositions iz, ot et s avec les verbes à préfixe. Les résultats obtenus confirment grandement l’hypothèse de la corrélation entre les prépositions et les préfixes homonymes (ot et ot-, s et s-) ou « synonymes » (iz et vy-). Enfin, les thèses développées tout au long du travail sont utilisées pour expliquer les cas d’emplois erronés impliquant la préposition iz dans les travaux d’apprenants de russe (francophones et anglophones principalement). Grâce à cette dimension comparative entre les langues à structure différente, l’analyse effectuée met en lumière le fait que certaines constructions avec iz (notamment, « appartenance », « repérage d’une entité dans un groupe d’entités ») ont des paramètres particuliers qui ne sont pas présents dans des constructions « équivalentes » en français et en anglais. La conclusion générale expose l’ensemble des résultats et données obtenus, tout comme l’Annexe qui regroupe les principales données quantitatives issues des recherches sur les prépositions étudiées principalement dans le Corpus National de la Langue Russe (ruscorpora.ru). Les résultats obtenus peuvent aussi bien contribuer aux études linguistiques sur les prépositions et aux entrées lexicographiques, qu’aux recherches portant sur l’acquisition du russe par des adultes non-russophones ou encore sur la didactique du russe langue étrangère.