Thèse soutenue

Dans l’ombre des prisons : Système pénitentiaire et population carcérale dans la région des Alpes-Maritimes : XIXe siècle - début XXe siècle

FR  |  
EN
Auteur / Autrice : Aline Martinet
Direction : Jean-Paul Pellegrinetti
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire et civilisations des mondes moderne et contemporain
Date : Soutenance le 15/02/2020
Etablissement(s) : Université Côte d'Azur
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sociétés, humanités, arts et lettres (Nice ; 2016-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de la Méditerranée moderne et contemporaine (Nice)
Jury : Président / Présidente : Dominique Kalifa
Examinateurs / Examinatrices : Dominique Kalifa, Frédéric Chauvaud, Laurence Guignard, Marc Ortolani
Rapporteurs / Rapporteuses : Frédéric Chauvaud, Laurence Guignard

Résumé

FR  |  
EN

Dans l’ombre des prisons se profile la misère humaine confrontée à l’enfermement, la solitude et le dénuement. La souffrance carcérale est intimement liée à la notion de pénitence qui est intrinsèque à la définition de la prison. Le système pénitentiaire s’élabore dès le XVIIIe siècle et s’affirme durant la Révolution avec l’usage massif de la peine privative de liberté. Cette thèse porte sur la construction des différents dispositifs répressifs dans la région des Alpes Maritimes durant le XIXe siècle. La région niçoise, entre la France et le Piémont, connait des changements de souveraineté et des revirements politiques qui induisent des transformations et modernisations des établissements pénitentiaires locaux. L’influence des modèles extérieurs transforme les modalités de répression et d’encadrement des prisonniers. Définir la prison, pourtant simple dans sa fonction, devient plus complexe car elle prend des formes variées du fait de la pluralité des établissements pénitentiaires. Ceux-ci se différencient tant au niveau de leur architecture, de leur gestion que dans leurs modalités d’enfermement. Les maisons d’arrêt de Nice et de Grasse, les bagnes de Nice et de Villefranche mais également les prisons secondaires, se trouvant dans les communes du département, s’intègrent dans le cadre géographique de cette étude. Tous ces dispositifs répressifs poursuivent le même but d’enfermement et de rédemption des condamnés car punir c’est aussi corriger. Dans l’ensemble de l’Europe et à partir des modèles Américains, l’univers carcéral vise à améliorer et à amender les condamnés. Ce travail de recherche a pour fonction de comprendre comment se construit l’univers carcéral à l’échelle locale dans une région frontalière soumise à des changements de souveraineté et il vise à analyser quelles sont les continuités et les transformations au niveau du système pénitentiaire. La population carcérale constitue un miroir social reflétant l’exclusion, la misère et la précarité. Son analyse est déterminante pour comprendre le fonctionnement du système et faire sortir de l’anonymat la masse des prisonniers.