Logique, langage et existence : Kierkegaard et Wittgenstein
Auteur / Autrice : | Mélissa Fox-Muraton |
Direction : | Sébastien Gandon |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Philosophie |
Date : | Soutenance le 26/05/2020 |
Etablissement(s) : | Université Clermont Auvergne (2017-2020) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale des lettres, sciences humaines et sociales (Clermont-Ferrand) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Laboratoire Philosophies et Rationalités (Clermont-Ferrand) |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : George Pattison |
Rapporteurs / Rapporteuses : Philippe Grosos, Layla Raïd |
Mots clés
Résumé
L’existence peut-elle se dire, se penser, s’exprimer ? Cette question est au cœur de l’œuvre de Søren Kierkegaard, qui de manière polémique oppose « la logique » à la vie concrète des existants singuliers, affirmant que penser la logique équivaut à mourir à soi-même. De ce fait, Kierkegaard a souvent été perçu comme un irrationaliste ou un fidéiste ; cependant, ces classifications hâtives ne tiennent pas compte du rôle important que jouent la logique et le langage dans son effort pour décrire philosophiquement l’irréductible singularité et subjectivité de l’existant humain. Ce travail explore le place de la logique dans la philosophie existentielle kierkegaardienne en la confrontant à la pensée de Ludwig Wittgenstein, qui qualifia le philosophe danois comme le plus grand penseur du XIXème siècle. Etudiant la réception de l’œuvre du danois par Wittgenstein et l’utilisation de la logique dans la philosophie kierkegaardienne, nous montrerons que ces deux penseurs nous invitent à revenir au langage ordinaire et à être attentifs aux usages que nous faisons du langage, à la diversité et la richesse de nos possibilités d’expression. Ce dialogue entre Wittgenstein et Kierkegaard permet également de souligner certaines difficultés inhérentes dans la conception kierkegaardienne de la subjectivité, et dans ce que celle-ci peut comporter d’incommunicable, et de reposer la question du soi en remplaçant une conception substantialiste par celle d’un « je » parlant et s’exprimant dans son existence