Thèse soutenue

Déterminisme de la sensibilité du blé tendre à la Fusariose de l'épi

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Auteur / Autrice : Francis Fabre
Direction : Thierry LanginLudovic Bonhomme
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Physiologie et Biologie Moléculaire Végétales
Date : Soutenance le 11/03/2020
Etablissement(s) : Université Clermont Auvergne‎ (2017-2020)
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale des sciences de la vie, santé, agronomie, environnement (Clermont-Ferrand)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Génétique, Diversité et Ecophysiologie des Céréales
Jury : Président / Présidente : Isabelle Fudal
Examinateurs / Examinatrices : Maria Manzanares-Dauleux
Rapporteurs / Rapporteuses : Bruno Favery, Elodie Gaulin

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Les cultures de blé sont régulièrement exposées à une forte pression parasitaire exercée par un cortège complexe d’agents pathogènes capables d’attaquer les différentes parties de la plante. La fusariose de l'épi ou FHB (Fusarium head blight), principalement causée par le champignon ascomycète Fusarium graminearum, représente une préoccupation majeure, car cette maladie affecte non seulement le rendement et la qualité des grains, mais également leur état sanitaire via la production in planta de mycotoxines. À ce jour, les méthodes de lutte reposent sur l’utilisation combinée de pratiques culturales adaptées, de traitements fongicides et de cultivars génétiquement plus résistants. Toutefois, lors d’épisodes climatiques favorables et de fortes pressions parasitaires, ces méthodes s’avèrent incapables de contrôler efficacement le développement d’épidémies dommageables pour les cultures, la raison étant la faible efficacité de la grande majorité des sources de résistance présentes dans les variétés cultivées. Identifier des sources de résistance plus efficaces et surtout plus durables représente aujourd’hui un objectif majeur. Une des alternatives à la recherche de source de résistance classiques repose sur l’identification des facteurs clefs contrôlant la sensibilité de la plante à un agent pathogène, et leur utilisation pour générer des résistances considérées comme potentiellement plus durables. De façon à identifier des gènes de sensibilité du blé au champignon F. graminearum, agent principal de la fusariose de l’épi chez le blé tendre, nous avons mis en place, une stratégie exploratoire à large échelle tenant compte de la diversité, de la dynamique et des spécificités des évènements moléculaires protéiques imputables aux deux protagonistes. Cette stratégie nous a donné accès pour la première fois aux ajustements simultanés des protéomes végétal et fongique au cours des étapes précoces de l’interaction, et plus spécifiquement lors de la transition 48 – 72 hpi. Ces résultats suggèrent que la stratégie fongique s’ajuste de manière dynamique au contexte du développement du grain. De plus, la surreprésentation de motifs d’adressage chloroplastique retrouvée au niveau des séquences protéiques des effecteurs fongiques, associée aux variations d’abondances des protéines du chloroplaste, suggèrent que cet organite pourrait être une des cibles principales des effecteurs fongiques et un élément clé du processus de manipulation parasitaire. Enfin, l’analyse fine du dialogue moléculaire contrôlant le développement de l’interaction entre différents cultivars de blé avec différentes souches fongiques a permis de mettre en évidence l’existence d’un core dual-protéome dont les seules variations quantitatives de ces composantes permettent d’expliquer les différents niveaux de sensibilité ou d’agressivité observés. Ce corpus de résultats permet de proposer la sensibilité comme étant issue de processus moléculaires communs entre différents fonds génétiques de blé et servira de base pour l’élaboration de nouvelles sources de résistance.