Usinage à grande vitesse efficace basé sur l'identification opérationnelle du comportement dynamique et l'optimisation du support de pièce
Auteur / Autrice : | Van Dong Do |
Direction : | Thien-Phu Le, Alexis Beakou |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Génie Mécanique |
Date : | Soutenance le 16/09/2020 |
Etablissement(s) : | Université Clermont Auvergne (2017-2020) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale des sciences pour l'ingénieur (Clermont-Ferrand) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut Pascal (Aubière, Puy-de-Dôme) |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Didier Rémond, David Clair, Karine Charlet |
Rapporteurs / Rapporteuses : Joseph Lardies, Laurent Guillaumat |
Mots clés
Résumé
L’usinage à grande vitesse joue aujourd’hui un rôle très important dans l’industrie mécanique. Cependant, les phénomènes vibratoires en usinage peuvent être néfastes à la qualité des pièces usinées, à la productivité et à la durabilité des accessoires, etc. La maîtrise du comportement dynamique du système couplé (machine-outil/broche/outil/pièce/porte-pièce) est la clé primordiale pour la réussite de l’usinage à grande vitesse. Le premier objectif de la thèse a consisté à appliquer des techniques existantes d’identification modale opérationnelle et à proposer de nouvelles techniques d’identification mieux adaptées en tenant compte des spécificités de l’usinage à savoir : la présence des harmoniques très prépondérants, l’excitation aléatoire non contrôlée et non-mesurée, et les réponses seules enregistrées. Trois nouvelles procédures d’identification modale opérationnelle ont été proposées : la méthode de transmissibilité (PSDTM-SVD) (i) combinée avec les valeurs de kurtosis et les histogrammes, (ii) ou hybridée avec les fonctions d’autocorrélation, (iii) et la nouvelle méthode SCA-FDD basée sur la séparation aveugle de sources. L’efficacité des méthodes proposées a été validée par des exemples numériques et un test expérimental. Le deuxième objectif de la thèse a consisté à proposer une nouvelle conception du support de pièce en utilisant des matériaux innovants, afin de rendre le comportement dynamique optimal vis-à-vis de la stabilité d’usinage. Pour augmenter les performances d’usinage, le nouveau support en matériau composite doit posséder une raideur au moins égale à celle du support existant en aluminium tout en ayant un taux d’amortissement plus élevé. Un nouveau composite stratifié hybride renforcé par des fibres de carbone et des fibres de lin est alors proposé. Cette combinaison permet d’allier les avantages des deux types de fibres dans un même composite. Des supports de pièce en composite stratifié hydride carbone-lin avec différentes séquences d’empilement ont été fabriqués pour des essais de validation. Dans le cas d’usinage avec les supports de pièce en composite, la stabilité d’usinage est fortement augmentée par rapport au support initial en aluminium. Parmi les différentes séquences d’empilement, le support de pièce en composite hybride carbone-lin [C6/L8/C6] est la solution optimale en termes de performance d’usinage et d’impact environnemental. Cette solution permet d’augmenter la stabilité d’usinage de 283 % avec un taux de fibres végétales de 14 %.