Le transport d'Ekman comme déclencheur des extrêmes de formation de l'Eau Modale à 18 degrés aux échelles de temps interannuelles
Auteur / Autrice : | Ke Li |
Direction : | Herlé Mercier, Guillaume Maze |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Océanographie physique et environnement |
Date : | Soutenance le 15/12/2020 |
Etablissement(s) : | Brest |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de la mer et du littoral (Plouzané) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire d'Océanographie Physique et Spatiale (Plouzané, Finistère) |
Jury : | Président / Présidente : Xavier Carton |
Examinateurs / Examinatrices : Herlé Mercier, Guillaume Maze, Xavier Carton, Gilles Reverdin, Alban Lazar, Anne-Marie Treguier, Sabrina Speich | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Gilles Reverdin, Alban Lazar |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
La gyre subtropical de l'Atlantique Nord montre depuis 1970 une tendance au réchauffement. Cette tendance se superpose à une variabilité interannuelle intense, mais dont les mécanismes ne sont pas encore bien connus, en particulier, à l'égard des évènements extrêmes hivernaux. Dans cette thèse, nous avons développé, sur la base d'observations, un bilan de chaleur océanique, au-dessus de 800m dans la région ouest subtropicale de l'Atlantique Nord, une région où la chaleur est presque entièrement stockée dans l'Eau Modale à 18oC (Eighteen Degree Water, EDW). A l'échelle de temps interannuelle, la variabilité de l'advection géostrophique est presqu' entièrement contrôlée par le Gulf Stream, qui est le facteur dominant de la variabilité du contenu de chaleur océanique, 2,5 fois plus important que l'advection d'Ekman, et presque 4 fois plus que les flux de chaleur de surface (mais qui dominent dans le cycle saisonnier). En revanche, le volume d'EDW ventilé en hiver est anti-corrélé aux anomalies de contenu de chaleur en 2008, 2013 et 2015. Nous avons montré que l'advection d'Ekman est le meilleur indicateur de ces occurrences d'extrêmes, grâce à un processus de divergence qui favorise l'approfondissement de la couche de mélange et donc la ventilation de l'EDW. De plus, nous avons montré les liens entre la distribution spatiale de cet indicateur et les tempêtes atmosphériques: l'intensité et la durée des tempêtes hivernales jouent toutes deux un rôle dans la ventilation de l'EDW des années extrêmes.