Ecologie acoustique du homard Européen (Homarus gammarus) et de la langouste rouge (Palinurus elephas)
Auteur / Autrice : | Youenn Jézéquel |
Direction : | Laurent Chauvaud, Julien Bonnel |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Ecologie marine |
Date : | Soutenance le 06/10/2020 |
Etablissement(s) : | Brest |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de la mer et du littoral (Plouzané) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire des sciences de l’environnement marin (Plouzané, Finistère) |
Jury : | Président / Présidente : Olivier Adam |
Examinateurs / Examinatrices : Laurent Chauvaud, Julien Bonnel, Olivier Adam, Isabelle Charrier, Christopher McKindsey, Stéphanie Thiébault, Jérôme Sueur | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Olivier Adam, Isabelle Charrier, Christopher McKindsey |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Le rôle écologique des sons chez les crustacés est mal défini comparé aux mammifères marins et aux poissons. Or, comprendre l’importance des sons pour la biologie d’une espèce est crucial lorsque les impacts des bruits anthropiques sont recherchés. Par ailleurs, l’écologie cherche encore à développer de nouveaux outils de suivi par acoustique passive (PAM). L’enjeu principal de cette thèse était d’étudier la bioacoustique de deux espèces de crustacés à fort intérêt commercial et patrimonial en Europe : le homard Européen Homarus gammarus, et la langouste rouge Palinurus elephas. En tenant compte de l’effet physique des cuves sur les sons, nous avons mis en évidence la forte production de buzz entre homards mâles lors de rencontres agonistiques pour établir des statuts de dominance. Une approche neurophysiologique nous a ensuite permis de caractériser les capacités sensorielles des homards qui détectent les sons dans la même bande de fréquence que les buzz qu’ils émettent, renforçant l’hypothèse d’une communication acoustique. La deuxième partie de cette thèse présente comment, chez la langouste, leurs rasps d’antennes pourraient être utilisés avec du PAM par les biologistes et les halieutes. En effet, après avoir quantifié leur propagation in situ, nous avons mis en évidence que ces sons peuvent être détectés à l’échelle du kilomètre, et que leurs caractéristiques dépendent de la taille des individus. Nous avons également montré que ces rasps d’antennes sont largement énergétiques dans les basses fréquences (< 1 kHz), ce qui permet aussi de poser l’hypothèse de leur utilisation pour une communication acoustique. Les résultats de ce travail de thèse ouvrent des perspectives importantes sur l’impact potentiel des bruits anthropiques et le développement du PAM pour la gestion et conservation des crustacés.