Rôle des Rhizaria dans le cycle du silicium
Auteur / Autrice : | Natalia Llopis Monferrer |
Direction : | Paul Tréguer, Aude Leynaert, Fabrice Not |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Chimie Marine |
Date : | Soutenance le 18/09/2020 |
Etablissement(s) : | Brest |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de la mer et du littoral (Plouzané) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire des sciences de l’environnement marin (Plouzané, Finistère) |
Jury : | Président / Présidente : Géraldine Sarthou |
Examinateurs / Examinatrices : Paul Tréguer, Aude Leynaert, Fabrice Not, Géraldine Sarthou, Giuseppe Cortese, Diana Varela, Colleen Durkin, Tristan Biard | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Giuseppe Cortese, Diana Varela |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Les Rhizaria sont des protistes planctoniques présents à la surface et dans l’ensemble des océans. Certains taxons (i.e., polycystines, Phaeodaria) construisent des squelettes siliceux complexes et robustes. Les connaissances de base telles que l'abondance, la diversité, le contenu cellulaire (silice biogénique - bSi, carbone et azote) et les taux d'absorption du silicium (Si) par les Rhizaria sont méconnus, rendant difficile l’évaluation de leur contribution au cycle biogéochimique du Si. Pour y remédier, les taux d'absorption d’acide silicique —en utilisant le radio-isotope 32Si— et le contenu cellulaire en Si ont été mesurés au cours de trois campagnes océanographiques en mer Méditerranée, mer de Ross et dans l’océan Atlantique. Des taux de production élevés (jusqu'à 9 nmol-Si cell-1d-1) et une importante teneur en Si (jusqu'à 11,9 nmol-Si cell-1) ont été observés, par rapport aux microalguesdiatomées. En combinant ces résultats avec des données d'abondance publiées, la contribution de ces organismes a permis d’estimer que les Rhizaria contribuent jusqu'à 22 % de la production océanique de bSi. L'abondance, la biomasse et la diversité des Rhizaria ont été quantifiées dans le nord-ouest de la Méditerranée par des outils d'imagerie (FlowCAM, Zooscan et UVP) et des techniques de biologie moléculaire pour couvrir la large gamme de taille des Rhizaria. Cette approche intégrative a révélé que les Rhizaria représentent jusqu'à 6% de la bSi dans les 500 premiers mètres de la colonne d'eau. Ces travaux fournissent des données quantitatives originales qui mettent en évidence l'impact des Rhizaria dans le cycle du Si dans l’océan mondial. Ils révèlent notamment la nécessité d'explorer davantage les couches profondes de l'océan pour affiner les estimations de leur contribution au cycle du Si.