Processus sédimentaires actuels et évolution morphologique associée du canyon de Capbreton : description, observation et modélisation.
Auteur / Autrice : | Léa Guiastrennec-Faugas |
Direction : | Hervé Gillet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sédimentologie marine et paléoclimats |
Date : | Soutenance le 11/12/2020 |
Etablissement(s) : | Bordeaux |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences et Environnements (Talence, Gironde ; 1999-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Environnements et Paléoenvironnements Océaniques et Continentaux (Talence, Gironde ; 1999-....) |
Jury : | Président / Présidente : Sébastien Migeon |
Examinateurs / Examinatrices : Hervé Gillet, Miquel Canals Artigas, Elda Miramontes García, Nathalie Babonneau, Thierry Mulder, Jeff Peakall, Ricardo Silva Jacinto, Bernard Dennielou | |
Rapporteur / Rapporteuse : Sébastien Migeon, Miquel Canals Artigas |
Résumé
Le canyon sous-marin de Capbreton, au sud-est du golfe de Gascogne, forme une profonde incision à travers le plateau et le talus continental. Son activité sédimentaire est abondamment décrite et documentée, cependant, de nombreuses questions subsistent concernant le détail des processus affectant le transfert des sédiments de l’amont vers l’aval. Cette étude est basée sur l'analyse et la comparaison de relevés bathymétriques répétés, entre 1998 et 2018, à des profondeurs allant de 10 à 1500 m. Cette rare série temporelle met en évidence une évolution morphologique rapide, répondant à son activité actuelle. Elle est marquée par l'alternance entre des périodes de remplissage et d'érosion à l'axe du canyon, et un dépôt continu de sédiments dans la tête du canyon au cours des 20 dernières années. Le creusement du talweg est induit par l'érosion liée au recul de knickpoints migrant régulièrement vers l'amont du système. Il est également démontré que l'obstruction partielle des chenaux, dans les méandres serrés, précède l'initiation de nouveaux knickpoints. L'étude, complétée par l'analyse de données de courantomètres ADCP, de séries temporelles météorologiques et de prélèvements sédimentaires, met en évidence le lien entre les conditions météorologiques et l’hydrodynamique du canyon. Pour la première fois dans le canyon de Capbreton, plusieurs forts courants de turbidités ont été enregistrés (1 m/s en vitesse locale et 6,5 m/s en vitesse de front estimée), des ondes quasi-inertielles ont été mises en évidence. Il est démontré que les tempêtes sont l'un des principaux facteurs déclenchant ces courants, qui tous deux contrôlent fortement la dynamique sédimentaire du canyon. La modélisation numérique nous permet de discuter de l'alimentation du canyon à partir des écoulements générés à sa tête. Les courant simulés indiquent qu'un apport de sédiments fins est nécessaire pour générer des écoulements le long du canyon. Les sédiments grossiers (sables) et leurs dépôts se déposent rapidement et ne progressent que par la récurrence des évènements.