Le comparatisme politique dans l'oeuvre de Voltaire
Auteur / Autrice : | Thibaut Dauphin |
Direction : | Patrick Troude-Chastenet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Science politique |
Date : | Soutenance le 09/12/2020 |
Etablissement(s) : | Bordeaux |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale de droit (Talence, Gironde ; 1991-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut de recherche Montesquieu (Pessac, Gironde) |
Jury : | Président / Présidente : Philippe Raynaud |
Examinateurs / Examinatrices : Patrick Troude-Chastenet, Philippe Raynaud, Maria Laura Lanzillo, Christophe Miqueu, Myrtille Méricam-Bourdet | |
Rapporteur / Rapporteuse : Philippe Raynaud, Maria Laura Lanzillo |
Mots clés
Résumé
Ni la science politique, ni l’histoire du comparatisme ne se sont jamais véritablement saisies de l’œuvre politique de Voltaire. Or l’examen des textes, attentif au contexte du siècle où ils sont produits, peut permettre de dégager une nouvelle perspective sur sa dimension politique et comparative. Égrenées dans de très nombreux ouvrages, souvent dans des opuscules qui ont cessé de nous être familiers, les théories de l’auteur de l’Essai sur les mœurs et l’esprit des nations rivalisent et discutent avec celles de l’Esprit des lois et du Contrat social, mais sont aujourd’hui négligées. L’esprit de l’œuvre voltairienne est animé par une philosophie de l’action qui nourrit un examen rigoureux, quoiqu’obscurci par la lancinante question religieuse, des principaux faits politiques de l’histoire. Ce comparatisme historique, à peu près inédit par son ambition et ses dimensions, participe à l’édification d’une philosophie de l’histoire – la première du genre – qui constitue la grille de lecture voltairienne du politique. Sous les auspices de la comparaison, le corps de l’œuvre dessine alors les contours d’un « bon gouvernement » éclairé par la raison et la religion naturelle d’une part, et réglé par les droits naturels et la suprématie de la loi d’autre part. Inspiré des États de l’Europe et de l’Asie et mêlant les trois formes classiques de régime, ce modèle mixte matérialise le système politique de Voltaire.