La place et le rôle des femmes dans la gouvernance des fédérations sportives françaises
Auteur / Autrice : | Annabelle Caprais |
Direction : | Fabien Sabatier, Stéphanie Rubi |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences et techniques des activités physiques et sportives |
Date : | Soutenance le 10/12/2020 |
Etablissement(s) : | Bordeaux |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sociétés, politique, santé publique (Talence, Gironde ; 2011-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire cultures, éducation, sociétés (Bordeaux) |
Jury : | Président / Présidente : Marie-Carmen Garcia |
Examinateurs / Examinatrices : Fabien Sabatier, Stéphanie Rubi, Marie-Carmen Garcia, Sigolène Couchot-Schiex, Tony Froissart, Rebecca Rogers | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Sigolène Couchot-Schiex, Tony Froissart |
Mots clés
Résumé
La loi du 4 août 2014 pour l’égalité réelle entre les femmes et les hommes est une réforme transversale qui vise à lutter contre les inégalités de genre. Parmi les nombreuses mesures que comporte le texte, l’article 63 impose aux fédérations sportives nationales de respecter de nouveaux quotas pour la composition de leurs instances dirigeantes. Cette thèse s’intéresse à cette obligation. Elle investigue, à l’aide des outils de l’analyse stratégique et une perspective renouvelée qui prend en compte les apports de la sociologie du genre (Crozier & Friedberg, 1977 ; Laufer, 2010), les modalités qui entourent la construction et la bonne application de la loi dans les fédérations. L’étude repose sur un procédé méthodologique mixte divisé en deux parties. La première investigue les résultats des élections fédérales (2016-2017) au regard du nombre de candidat-e-s et d’élu-e-s. La seconde, s’intéresse au fonctionnement concret des instances dirigeantes de cinq fédérations (basketball, rugby à XIII, cyclisme, UFOLEP, danse) et aux rôles que jouent les dirigeantes dans les jeux de pouvoir. Les résultats montrent que de nombreuses fédérations déploient des stratégies de résistance et/ou de contournement, allant de la non-application de la mesure au comité directeur, à la création d’instances de décisions supplémentaires afin d’échapper au quota. Dans l’ensemble, les femmes se présentent moins que les hommes au comité directeur, mais l’absence de candidatures n’explique, que dans de rares cas, le non-respect des provisions de la loi. Il existe, en outre, derrières les discours de désintéressement des dirigeant-e-s, un jeu d’influence électoral qui décourage ou encourage les candidat-e-s à se présenter. Ces pratiques participent à comprendre le faible niveau de compétition électorale. Ainsi, malgré la mesure, rares sont les actrices qui parviennent à peser dans le processus décisionnel des fédérations sportives.