Thèse soutenue

Stigmatisation de soi dans la schizophrénie : une série d’études en population générale et clinique

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Auteur / Autrice : Louis Violeau Beaugendre
Direction : Antoinette Prouteau
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Psychologie
Date : Soutenance le 03/11/2020
Etablissement(s) : Bordeaux
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sociétés, politique, santé publique (Talence, Gironde ; 2011-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Laboratoire de Psychologie, Santé et Qualité de Vie (Bordeaux)
Jury : Président / Présidente : François Ric
Examinateurs / Examinatrices : Antoinette Prouteau, François Ric, Armand Chatard, Stéphane Raffard, Galina Kostadinova Iakimova, Christine Passerieux
Rapporteurs / Rapporteuses : Armand Chatard, Stéphane Raffard

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), la stigmatisation est une marque de honte, de disgrâce et de désapprobation, conduisant un individu à être évité et rejeté par les autres. La stigmatisation constitue par conséquent un frein majeur au rétablissement de la schizophrénie. Le rétablissement implique qu’une personne souffrant de maladie mentale puisse vivre sa vie comme elle l’entend, sans souffrir du fardeau de la stigmatisation. La lutte contre la stigmatisation de la maladie mentale est de ce fait une priorité du plan d’action pour la santé mentale 2013-2020 de l’OMS. Cependant, les méta-analyses actuelles indiquent que les interventions visant la réduction de la stigmatisation de soi ne sont pas efficaces, dans leur majorité. La stigmatisation de soi émerge lorsqu’un individu s’applique à lui-même les stéréotypes, les préjugés et les discriminations. Ces interventions se basent le plus souvent sur des modèles qui expliquent de façon insuffisante ou trop imprécise les mécanismes et les conditions d’émergences de la stigmatisation de soi. L’objectif de cette thèse était d’identifier de nouveaux mécanismes par lesquels la stigmatisation de soi opère dans la schizophrénie. Nous avons croisé les apports théoriques et méthodologiques de la neuropsychologie clinique, de la psychologie sociale et de la psychopathologie cognitive. Ce travail doctoral comprend 2 études en population clinique, 2 études en population générale, et une revue systématique de la littérature avec méta-analyses. Nous avons utilisé les méthodes corrélationnelles et expérimentales. Les principaux résultats de ce travail doctoral suggèrent que les croyances de contrôle de soi et de l’environnement (i.e. croire en l’existence d’un libre arbitre), les croyances sur son propre fonctionnement cognitif (i.e. plaintes cognitives / métacognition), et les croyances sur les maladies mentales (i.e. croire que les symptômes de la schizophrénie se distribuent sur un continuum), jouent un rôle dans la stigmatisation de soi dans la schizophrénie. Enfin, un modèle de synthèse de la stigmatisation de soi dans la schizophrénie est proposé, soulignant la nécessité de traiter cette problématique de manière intégrative et individualisée, que ce soit dans le domaine de la recherche ou des pratiques cliniques.