Essais sur le capital humain à travers une approche néo-instititutionnelle
Auteur / Autrice : | Warda Azaghouagh |
Direction : | Olivier Herrbach, Anne Goujon Belghit |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de gestion |
Date : | Soutenance le 21/09/2020 |
Etablissement(s) : | Bordeaux |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Entreprise, économie, société (Talence, Gironde ; 1991-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Institut de recherche en gestion des organisations. Entreprises familiales et financières |
Jury : | Président / Présidente : Patrice Roussel |
Examinateurs / Examinatrices : Olivier Herrbach, Patrice Roussel, Christian Defélix, Benjamin Dreveton | |
Rapporteurs / Rapporteuses : Christian Defélix, Benjamin Dreveton |
Mots clés
Résumé
Le capital humain est un concept complexe qui ne cesse de susciter l’intérêt des praticiens et des chercheurs. Selon la définition de l’Organisation de Coopération et de Développement Économiques (OCDE), il regroupe « les connaissances, les qualifications, les compétences et les autres qualités d’un individu qui favorisent le bien-être personnel, social et économique » (Keeley, 2007, p. 30). Il peut aussi être analysé comme un ensemble de KSAO’s ; connaissances, compétences, aptitudes et autres caractéristiques (Coff et Kryscynski, 2011 ; Crook et al., 2011 ; Nyberg et al., 2014 ; Ployhart et al., 2014). En gestion stratégique des ressources humaines et selon la théorie basée sur les ressources, le capital humain constitue l’une des ressources clés pour la création de valeur de l’entreprise (Becker, B. et Gerhart, 1996 ; Takeuchi et al., 2007 ; Wright,Dunford et Snell, 2001 ; Wright et McMahan, 1992). Compte tenu du rôle central de la performance durable au sein des organisations, la recherche sur le capital humain s’est donc réactivée (Cappelletti, 2010). Pour autant, les questions restent nombreuses en ce qui concerne le capital humain et les connaissances développées ne sont pas encore stabilisées (Bouteiller et al., 2013). Sa conceptualisation semble être complexe. En mobilisant un cadre théorique néo-institutionnel , cette thèse s’intéresse à la représentation du capital humain à partir de trois articles réalisés dans des contextes différents : les cabinets de conseil pour le premier article, et l’université pour les deux autres. Les objectifs de ce travail de recherche sont donc multiples. Dans un premier article, nous nous intéressons à l’usage rhétorique d’un concept considéré comme « dans l’air du temps », mais dont les marges interprétatives sont nombreuses. Puis, le deuxième article met en évidence la représentation du concept au regard des logiques institutionnelles en présence dans une université. Enfin, dans ce même contexte, l’étude des pratiques permettant de développer le capital humain du personnel BIATSS (personnels de bibliothèques, ingénieurs, administratifs, techniciens, sociaux et de santé) en fonction des différents types d’isomorphisme fera l’objet de notre troisième article. Les résultats montrent effectivement un usage rhétorique du capital humain par les consultants, des représentations variées du concept sous-jacentes aux logiques institutionnelles, mais aussi des pratiques de développement du capital humain fortement influencées par le contexte institutionnel.