Thèse soutenue

Processus physico-chimiques et impacts des fuites de CO₂ sur les hydrosystèmes proches surface lors d’un stockage géologique : approches expérimentales in-situ et en laboratoire

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Auteur / Autrice : Anélia Petit
Direction : Adrian CerepiCorinne Loisy
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Science et Technologie (Terre, Eau, Image)
Date : Soutenance le 02/12/2020
Etablissement(s) : Bordeaux 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Montaigne-Humanités (Pessac, Gironde ; 2007-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Géoressources et Environnement (Pessac)
Jury : Président / Présidente : Daniel Broseta
Examinateurs / Examinatrices : Adrian Cerepi, Corinne Loisy, Bruno Garcia, Philippe Cosenza, Olivier Le Roux, Aicha El Khamlichi
Rapporteurs / Rapporteuses : Bruno Garcia, Philippe Cosenza

Résumé

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Le CO₂ est l’un des principaux gaz à effet de serre qui participe activement au réchauffement du système climatique. La capture et le stockage géologique du carbone permettent de limiter les impacts des augmentations de concentration en CO₂ dans l’atmosphère. La principale qualité d’un site de stockage est de présenter une probabilité de fuite minimale. Il est donc essentiel de développer des outils de surveillance afin d’évaluer leur importance et de prévoir des actions correctives. Ce travail de thèse a pour objectif d’étudier les processus physicochimiques et les impacts d’une fuite de CO₂ sur les hydrosystèmes proches surface (zone vadose (ZV) et nappe) dans un système carbonaté réservoir d’âge Oligocène situé au sein du bassin aquitain. Cette étude a suivi : i) une approche expérimentale sur le site pilote de Saint-Emilion (Gironde, France) où une injection de CO₂ a eu lieu dans l’aquifère à partir d’un puits de forage ; ii) une approche en laboratoire à l’échelle de la carotte afin d’étudier les interactions du système CO₂-H₂O-CaCO₃. Ce travail apporte une démarche expérimentale nouvelle en couplant des méthodes géochimiques et géophysiques sur les deux échelles d’investigation. La ligne de base, réalisée à travers la ZV l’année précédant l’expérience d’injection, a étudié l’évolution naturelle du CO₂ lors d’un cycle hydrogéologique. Après l’injection dans la nappe et au regard de nos résultats, la conductivité électrique (σ), le pH, les concentrations en Ca²⁺, HCO₃- et CO₂ se sont avérés être de bons indicateurs, suffisamment sensibles et réactifs, pouvant être utilisés sur un site de stockage de CO₂ afin de suivre toutes perturbations physicochimiques. Des simulations numériques ont permis de mieux appréhender les processus de réaction et de transport. Les expériences à l’échelle de la carotte ont quantifié l’influence des effets du CO₂ sur le comportement électrique de la roche carbonatée. Une meilleure définition de la relation entre les concentrations en CO₂, la σ et le pH permet de passer de l’échelle de la carotte à l’échelle du site pilote et vice versa. L’ensemble des résultats de ce travail de thèse met en avant l’importance de la caractérisation de l’hétérogénéité pétrophysique du réservoir. Il est également essentiel d’établir une ligne de base, permettant de distinguer les variations naturelles en CO₂ de celles induites par une fuite. Le couplage des observations sur le terrain et des démonstrations en laboratoire permet d’augmenter les chances de détection d’une fuite de CO₂ sur un site de stockage géologique.