Thèse soutenue

De « l’urbanisme agricole » à l’agriurbanisme : un processus exploratoire pour un développement urbain durable

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Auteur / Autrice : Gérard Thomas
Direction : Agnès Berland-Berthon
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Aménagement de l'espace et urbanisme
Date : Soutenance le 23/11/2020
Etablissement(s) : Bordeaux 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Montaigne-Humanités (Pessac, Gironde ; 2007-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Passages (Pessac, Gironde ; Pau ; Talence, Gironde) - Passages
Jury : Président / Présidente : Mayté Banzo
Examinateurs / Examinatrices : Agnès Berland-Berthon, Lionel Prigent, José Serrano, Jérôme Dubois
Rapporteurs / Rapporteuses : Lionel Prigent, José Serrano

Résumé

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Cette recherche, engagée par un urbaniste professionnel, se fixe pour objectif d’explorer les modalités d’aménagement mises en œuvre dans les territoires, d’analyser les formes et conditions de la rencontre des politiques publiques dans les domaines de l’urbanisme et de l’agriculture, d’identifier les leviers à disposition des décideurs locaux pour réaliser cette rencontre et tendre ainsi vers les objectifs de développement durable fixés par le législateur. La gestion sectorielle des espaces agricoles et des espaces urbains a contribué à la perte du lien historique d’interdépendance et de complémentarité qui a longtemps organisé le rapport entre villes et campagnes. Au regard du constat d’une efficacité limitée des documents d’urbanisme pour réduire la consommation des espaces agricoles, le problème à gérer est celui du maintien de l’agriculture dans les espaces de concurrence avec d’autres usages. Par l’analyse des impacts territoriaux (environnementaux et socio-économiques) des politiques publiques mises en œuvre, dans le domaine de l’agriculture et de l’urbanisme, cette recherche vise à questionner les pratiques professionnelles à l’œuvre, les concepts et les méthodes d’urbanisme mobilisés. L’hypothèse de recherche pose la nécessité d’envisager la construction d’un cadre de pensée agriurbaine de l’action qui intègre l’ensemble des interactions entre l’agriculture, la ville et la nature, pour définir des connaissances et des méthodes permettant l’intégration de « l’agriurbanisme » dans l’action publique. Cette hypothèse conduit à mobiliser un corpus qui intègre une diversité de terrains vécus, passés et présents de l’urbaniste chercheur, et de terrains explorés dans le cadre de cette recherche (communauté d’agglomération du Bassin de Brive en Corrèze). La mobilisation de ce corpus vise à appréhender les conditions du passage d’un impensé agricole en urbanisme à la construction d’un cadre de pensée agriurbaine de l’action, puis à explorer comment la mise en œuvre d’un « agriurbanisme » opérationnel peut s’opérer. Ce passage de la pensée agriurbaine de l’action à l’agriurbanisme opérationnel questionne les pratiques des professionnels de l’urbanisme, interpelle les politiques locales dans leurs modalités de gouvernance et les acteurs de la société civile (notamment de l’agriculture), invite la transdisciplinarité et la controverse pour conduire à la gestion économe de l’espace ou à la préservation des sols agricoles. Ainsi la relation complexe de la ville avec son environnement naturel et vivant, les interdépendances agriurbaines, sont appréhendées pour définir une nouvelle approche de l’aménagement plus favorable aux attendus d’un développement durable des territoires.