La « France de l’hémisphère sud » : transférer un modèle viti-vinicole européen en Australie au XIXe siècle
Auteur / Autrice : | Mikaël Pierre |
Direction : | Corinne Marache, Julie McIntyre |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Histoire moderne et contemporaine |
Date : | Soutenance le 30/06/2020 |
Etablissement(s) : | Bordeaux 3 en cotutelle avec University of Newcastle (Newcastle, Australie) |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Montaigne-Humanités (Pessac, Gironde ; 2007-....) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre d'études des mondes moderne et contemporain (Pessac, Gironde) |
Jury : | Président / Présidente : Bruno Marnot |
Examinateurs / Examinatrices : Corinne Marache, Julie McIntyre, Bruno Marnot, Roderick Phillips, Olivier Jacquet, John Germov, Jacqueline Dutton | |
Rapporteur / Rapporteuse : Bruno Marnot |
Mots clés
Résumé
Le développement de la viticulture en Australie au XIXe siècle découlait du transfert de modèles européens pour diffuser la production et la consommation de vin dans les sociétés coloniales. Parmi ces modèles, la France se révéla progressivement comme un choix à part, du fait de la réputation de ses vins et de l’influence de ses pratiques culturelles dans le monde britannique. Cette thèse cherche à analyser les transferts de cépages, compétences, technologies et experts de différentes régions françaises vers les colonies australiennes de Nouvelle-Galles du Sud, Victoria et Australie-Méridionale. Ces trois colonies regroupaient alors les principales régions viticoles des antipodes et les traces les plus évidentes d’une présence française. Cette circulation de savoir reposait essentiellement sur les initiatives de colons britanniques aisés dont le but était de développer économiquement et culturellement les colonies. Ce processus illustre l’importance des phénomènes interculturels et transnationaux qui participèrent au façonnement d’une industrie vinicole mondiale au XIXe siècle. Il permet également de révéler la manière dont l’Australie s’appropria ces transferts viti-vinicoles français pour les adapter à son environnement naturel, économique, politique et socio-culturel. Cette thèse, située à l’intersection de l’histoire du vin et de l’histoire transnationale, tente d’apporter une nouvelle perspective sur les effets de la première mondialisation qui facilita la circulation de connaissances, technologies et modèles de production de l’Europe vers les Nouveaux Mondes. Il s’agit de souligner l’importance des échanges interpersonnels et interinstitutionnels à travers les frontières impériales et nationales pour développer agriculture, commerce et savoir scientifique. Ce sujet se propose aussi de questionner la réflexivité des transferts franco-australiens à la façon d’une histoire croisée. C’est dans ce but que ce projet de recherche a été réalisé en France et en Australie, dans une perspective transnationale de croisement des regards entre les mondes francophone et anglophone.