Thèse soutenue

Vignoble et vin de Cahors, 1650-1850

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Auteur / Autrice : Sophie Brenac-Lafon
Direction : Michel Figeac
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire moderne et contemporaine
Date : Soutenance le 14/02/2020
Etablissement(s) : Bordeaux 3
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Montaigne-Humanités (Pessac, Gironde ; 2007-....)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre d'études des mondes moderne et contemporain (Pessac, Gironde)
Jury : Président / Présidente : Jean-Pierre Poussou
Examinateurs / Examinatrices : Michel Figeac, Pascal Griset, Francis Brumont, Marguerite Figeac-Monthus, Hélène Velasco-Graciet
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-Pierre Poussou, Pascal Griset

Résumé

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En 1650, la culture de la vigne est déjà bien implantée à Cahors et dans les villages de la vallée du Lot. L’étude des structures agraires révèle des mutations dans la répartition de la propriété foncière à l’époque moderne qui se manifestent par le passage d’une société dans laquelle les micropropriétaires dominaient à celle de propriétaires moyens au XVIIIe siècle. Cette évolution s’accompagne d’une augmentation des superficies plantées en vigne et de l’importance accrue de la vigne par rapport aux autres cultures, la région s’orientant vers une spécialisation. Toutes les catégories sociales confondues, urbains comme ruraux, s’intéressent désormais à la production de vin. C’est avec le plus grand soin que les notables font entretenir leur vignoble par des vignerons, qui de plus en plus, deviennent eux-mêmes acquéreurs de parcelles encépagées. Cet engouement pour le vignoble s’explique par l’essor des débouchés à partir de Bordeaux vers l’Europe du Nord, les Antilles, l’Amérique du Nord et les Grandes Indes. Le vin de Cahors qui s’exporte le mieux est produit à partir du cépage auxerrois, appelé plus tard malbec. La situation géographique de Cahors à l’origine de la section navigable du Lot et les réseaux commerciaux mis en place entre les Quercynois et les négociants des Chartrons ont été déterminants. Malgré une conjoncture difficile à la fin de l’Ancien régime, le vignoble se maintient et progresse même dans certaines communautés, couvrant ainsi plus de la moitié du terroir de Cahors au début du XIXe siècle. Étudier l’espace viticole de Cahors nous pousse à nous interroger sur le monde rural des villages situés dans l’aire de l’ancien vignoble mais aussi à nous intéresser à la société urbaine de Cahors car bien plus qu’un vignoble de petits paysans ou qu’un vignoble suburbain, il s’agit d’un vignoble commercial englobant des acteurs nombreux d’origines diverses.