Le public du Festival d'Avignon : des expériences vécues au temps remémoré : une approche communicationnelle de la mémoire individuelle et collective
Auteur / Autrice : | Lauriane Guillou |
Direction : | Emmanuel Ethis, Damien Malinas |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de l'information et de la communication |
Date : | Soutenance le 09/07/2020 |
Etablissement(s) : | Avignon |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Culture et patrimoine (Avignon) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Laboratoire Culture et Communication (Avignon) |
Jury : | Président / Présidente : Christine Détrez |
Examinateurs / Examinatrices : Christine Détrez, Philippe Bonfils, Emmanuelle Lallement, Jean-Louis Fabiani | |
Rapporteur / Rapporteuse : Philippe Bonfils, Emmanuelle Lallement |
Mots clés
Résumé
Pourquoi un festival de 73 ans réunit-il encore un public autour d’une même idée : faire un théâtre populaire qui soit de son temps ? Si le public du Festival d’Avignon évolue au fil des générations, le sens de la pratique reste identique : la découverte et la rencontre, la prise de risque et le débat. Au gré des éditions, des directions et des programmations, l’institutionnalisation du festival a généré des fondamentaux et des valeurs autour desquels un public se rassemble. « Faire le Festival » fait appel à la posture du public participant qui accepte un certain engagement dans son rôle de spectateur. Sans connaître Jean Vilar, le T.N.P. ou Le Mahabharata de Peter Brook, en faisant le Festival, le public vit une expérience et fait sienne celle d’une communauté spectatorielle. « Le ciel, la nuit, la pierre glorieuse »... et après ? Cette thèse en sciences de l’information et de la communication étudie des régimes d’historicité au Festival d’Avignon, soit le rapport au passé dans le présent, à travers des pratiques, des discours, des médiations…Pour cela, une enquête a été conduite entre 2015 et 2019, avec près de 7 390 questionnaires en ligne et 50 entretiens. Le numérique constitue ici une entrée privilégiée pour appréhender la manière dont les dynamiques et les pratiques liées à la mémoire, la nôtre et celle d’autrui, viennent enrichir une expérience, celle du festival, de même qu’une carrière de spectateur. L’étude du terrain numérique montre que la participation du public du Festival d’Avignon en ligne se caractérise par un intérêt pour les contenus audiovisuels relatifs aux œuvres et aux artistes. Cette enquête rend compte de la façon dont la relation au temps de l’expérience, au passé de l’institution, aux archives et aux traces de nos festivals se répondent et témoignent in fine d’un potentiel de démocratisation culturelle de cette mémoire individuelle et collective.