Edouard Glissant et les arts plastiques : imaginaire du monde et topographie des ''Lieux''.
Auteur / Autrice : | Géraldine Banaré |
Direction : | Dominique Berthet |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Arts plastiques |
Date : | Soutenance le 13/03/2020 |
Etablissement(s) : | Antilles |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Milieu insulaire tropical : dynamiques de développement, sociétés, patrimoine et culture dans l'espace Caraïbes-Amériques (Pointe-à-Pitre) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre de recherches interdisciplinaires en lettres, langues, arts et sciences humaines (Schoelcher, Martinique) |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Dominique Berthet, Fabienne Brugère, Christelle Lozère, Yann Toma |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
Ce travail d’investigation explore la manière dont la parole de Glissant s’allie au lan-gage plastique. La relation d’Édouard Glissant avec les arts plastiques est intime, sensible. Dans La Cohée du Lamentin (2005) par exemple, l’écrivain livre ses réflexions sur des artistes d’Amérique latine et des Caraïbes, dont il a étudié l’esthétique ou qu’il a personnellement cô-toyés : les Cubains Wifredo Lam, Agustín Cárdenas et Jorge Camacho ; José Gamarra, l’Uruguayen ; Roberto Matta, le Chilien ; Antonio Seguí, l’Argentin ; Pancho Quilici, le Véné-zuélien. Glissant envisage la création artistique dans une relation poétique à l’espace-monde, à travers une dimension topographique où s’impriment des lieux rêvés ou réels. Le poète invite à penser la création en relation avec les énergies primordiales, où les lieux de genèses et de dige-nèses conservent les traces, les mémoires, les passages, les mises en contacts des imaginaires, d’où surgissent l’imprévisible, l’imprédictible qui initient l’inédit. L’imaginaire du monde se crée, s’agence, se réalise dans une complexité où s’amalgament les sens, les perceptions du monde, à travers les sensibilités multiples. Nous découvrons ainsi que l’écriture du poète fait écho au champ du plasticien et qu’elle s’élabore également au contact d’œuvres picturales et sculpturales ou au gré d’échanges avec ses amis plasticiens. L’écriture fait corps avec la plasticité des formes, des couleurs, des matières, en créant un rapport sensible, voire fusionnel aux lieux et aux paysages.