Contextualisation didactique et médiations linguistiques, identitaires et culturelles dans l’enseignement du français langue d’intégration en Guadeloupe.
Auteur / Autrice : | Frédéric Beaubrun |
Direction : | Frédéric Anciaux |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences de l'éducation |
Date : | Soutenance le 29/04/2020 |
Etablissement(s) : | Antilles |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Milieu insulaire tropical : dynamiques de développement, sociétés, patrimoine et culture dans l'espace Caraïbes-Amériques (Pointe-à-Pitre) |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Frédéric Anciaux, Philippe Blanchet, Muriel Molinié, Antoine Delcroix, Marie-Paule Poggi-Combaz, Diana-Lee Simon |
Rapporteurs / Rapporteuses : Philippe Blanchet, Muriel Molinié |
Mots clés
Résumé
Ce travail de thèse s’intéresse à l’enseignement du français langue d’intégration (FLI) aux étrangers en Guadeloupe et à la prise en compte du contexte par une médiation pédagogique du déjà-là linguistique, identitaire et culturel des apprenants pour une vision herméneutique et heuristique du plurilinguisme et de la diversité en didactique des langues. La thèse présente une recherche scindée en trois parties complémentaires : une approche théorique, une approche descriptive reposant sur des observations sur le terrain, et une approche expérimentale basée sur des actions de formation à destination de migrants en Guadeloupe. D’abord sont cernés les points importants qui relèvent des notions d’intégration, de didactique des langues et de médiation en contexte sociolinguistique plurilingue, puis sont relevés des adéquations et des inadéquations sur ce terrain au sein d’une structure labellisée pour les enseignements FLI en Guadeloupe, et enfin des pistes d’expérimentations et de médiations sont mises en œuvre et étudiées auprès d’une population d’apprenants étrangers spécifiquement bilingues ou plurilingues.Sont ainsi interrogées des situations d’enseignement, d’évaluation et de médiation au regard d’un objectif global qui est d’intégrer sans désintégrer le migrant allophone face aux enjeux à la fois linguistiques, culturels et identitaires. Le but recherché est de trouver des moyens d’améliorer la cohésion sociale, de travailler sur la réassurance des personnes, l’estime de soi et un ancrage dans l’environnement d’une réalité complexe et multiforme où la diversité devient plus une chance qu’une difficulté. Dès lors, les langues du pays d’accueil (le français et le créole pour la Guadeloupe) et celle du pays de naissance deviennent complémentaires et des ponts sont possibles entre elles sous formes d’analogies sémantiques, syntaxiques ou lexicales. Ces formes d’apprentissage viennent compléter l’offre officielle des prescriptions européennes en matière de pédagogie d’enseignement des langues nationales vis-à-vis des personnes étrangères. La place de la langue créole dans ce processus est particulièrement mise en exergue, ainsi que les détours par des artefacts artistiques ou des leviers ayants-trait au discours autobiographique censé se comporter comme un « libérateur de la parole ». Les trois parties de la thèse se rejoignent alors dans une maïeutique et une épistémologie de la régulation des apprentissages du français aux migrants dans des contextes bi-plurilingues..