Thèse soutenue

Le Djokan, un patrimoine guyanais : une culture martialo-musicale afroamazonienne pour un mieux vivre ?

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Auteur / Autrice : Yannick Theolade
Direction : Apollinaire Anakesa Kululuka
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Arts plastiques musicologie
Date : Soutenance le 17/01/2020
Etablissement(s) : Antilles
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Milieu insulaire tropical : dynamiques de développement, sociétés, patrimoine et culture dans l'espace Caraïbes-Amériques (Pointe-à-Pitre)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Centre de recherches interdisciplinaires en lettres, langues, arts et sciences humaines (Schoelcher, Martinique) - Centre de recherches interdisciplinaires en lettres, langues, arts et sciences humaines (Schoelcher, Martinique)
Jury : Examinateurs / Examinatrices : Apollinaire Anakesa Kululuka, Frédéric Billiet, Monique Desroches, Karine Couturier, Jessica Roda, Jean-Pierre Sainton
Rapporteurs / Rapporteuses : Frédéric Billiet, Monique Desroches

Mots clés

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Mots clés contrôlés

Résumé

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Le Djokan est un questionnement de l’homme par l’homme, de l’homme pour l’Homme. Il a pour visée la quête du bien-être intégral (physique et mental) et d’une humanité partagée à travers une vie menée en bonne intelligence. C’est une création martialo-musicale amazonienne, réalisée par le Gran Dôkô Sawani Makan, en Guyane française, en 2010. Cette création a pour fondement une somme de savoirs et de savoir-faire ancestraux, héritage des pratiques guerrières des peuples d’Amazonie : les Amérindiens, le Bushinengé et les Créoles de Guyane. Aussi le Djokan a-t-il été reconnu, en 2011, comme étant un patrimoine immatériel, contribuant à la valorisation de la Guyane, et avec elle, ses richesses patrimoniales (faunes, flores, homme, nature, culture), dont le peuple est fier aujourd’hui. Cette valorisation s’inscrit dans une démarche innovatrice, au travers des performances physiques, techniques et artistiques, mais aussi philosophiques d’épanouissement de l’être. Héritées des Anciens, ces performances, jadis armes défensives et offensives ont, aujourd’hui, été mises à jour, au travers d’une démarche créatrice innovante, les rendant un arsenal pour la pratique du bien-être et du bien vivre ensemble, en Guyane et ailleurs.Pour en saisir l’essence, la portée et les enjeux, la présente recherche doctorale relève d’une expérience scientifique visant à vérifier l’opérabilité du concept Djokan et la validité du postulat de base de cette étude, postulat selon lequel « le Djokan est un art pour le bien-être humain, pour une humanité partagée à travers une vie menée en bonne intelligence entre les individus, quels qu’ils soient ». Aussi me fallait-il vérifier en quoi la création et la pratique djokan relèveraient-elles véritablement des expériences sensibles, réalisables dans un dialogue avec autrui. Par la lecture réalisée au travers du prisme de la recherche-création, le but était donc d’en élucider les motivations et la démarche créatrice du concepteur, d’en définir les significations martiales et musicales, d’une part, et de l’autre, d’en expliciter l’expérience artistique tout autant que celle de réception (dans le rapport transmetteur-apprenant et/ou pratiquant), expériences qui, aujourd’hui, ont pris du sens jusqu’au-delà des frontières géographiques guyanaises.