Le Djokan, un patrimoine guyanais : une culture martialo-musicale afroamazonienne pour un mieux vivre ?

par Yannick Theolade

Thèse de doctorat en Arts plastiques musicologie

Sous la direction de Apollinaire Anakesa Kululuka.


  • Résumé

    Le Djokan est un questionnement de l’homme par l’homme, de l’homme pour l’Homme. Il a pour visée la quête du bien-être intégral (physique et mental) et d’une humanité partagée à travers une vie menée en bonne intelligence. C’est une création martialo-musicale amazonienne, réalisée par le Gran Dôkô Sawani Makan, en Guyane française, en 2010. Cette création a pour fondement une somme de savoirs et de savoir-faire ancestraux, héritage des pratiques guerrières des peuples d’Amazonie : les Amérindiens, le Bushinengé et les Créoles de Guyane. Aussi le Djokan a-t-il été reconnu, en 2011, comme étant un patrimoine immatériel, contribuant à la valorisation de la Guyane, et avec elle, ses richesses patrimoniales (faunes, flores, homme, nature, culture), dont le peuple est fier aujourd’hui. Cette valorisation s’inscrit dans une démarche innovatrice, au travers des performances physiques, techniques et artistiques, mais aussi philosophiques d’épanouissement de l’être. Héritées des Anciens, ces performances, jadis armes défensives et offensives ont, aujourd’hui, été mises à jour, au travers d’une démarche créatrice innovante, les rendant un arsenal pour la pratique du bien-être et du bien vivre ensemble, en Guyane et ailleurs.Pour en saisir l’essence, la portée et les enjeux, la présente recherche doctorale relève d’une expérience scientifique visant à vérifier l’opérabilité du concept Djokan et la validité du postulat de base de cette étude, postulat selon lequel « le Djokan est un art pour le bien-être humain, pour une humanité partagée à travers une vie menée en bonne intelligence entre les individus, quels qu’ils soient ». Aussi me fallait-il vérifier en quoi la création et la pratique djokan relèveraient-elles véritablement des expériences sensibles, réalisables dans un dialogue avec autrui. Par la lecture réalisée au travers du prisme de la recherche-création, le but était donc d’en élucider les motivations et la démarche créatrice du concepteur, d’en définir les significations martiales et musicales, d’une part, et de l’autre, d’en expliciter l’expérience artistique tout autant que celle de réception (dans le rapport transmetteur-apprenant et/ou pratiquant), expériences qui, aujourd’hui, ont pris du sens jusqu’au-delà des frontières géographiques guyanaises.

  • Titre traduit

    Djokan, a Guyanese heritage : An Afroamazonian martial-musical culture for a better life


  • Résumé

    Djokan is a questioning of men by men and for men. Its goal is the pursuit of integral well-being (physical and mental) and of a humanity shared through a life smartly lived. It's a martial-musical Amazonian creation, invented by Gran Dôkô Sawani Makan in French Guiana in 2010. It's a sum of ancestral knowledge and skills inherited from warlike practices of Amazonian peoples: Natives (Amerindians), Bushinengé and Creoles of Guiana. Besides, Djokan was acknowledged as intangible heritage in 2011, thus contributing to value French Guiana and its patrimonial riches (fauna, flora, men, nature, and culture) which makes the Guianese people proud today. This valorisation is part of an innovative process through physical, technical, artistic but also philosophical performances. They are also innovative in terms of self-fulfilment. These performances, inherited from the Elders were defensive and offensive weapons in the past and have beenupdated today, through an innovative and creative process, making them a collection of practices for wellness and living together in French Guiana and elsewhere.To better understand its essence, its impact and what is at stake, this doctoral research is a scientific experiment to check the feasibility of the concept Djokan and to check if the premise is valid: 'Djokan is an art for human well-being and for a humanity shared through a life smartly lived between individuals, no matter who they are.' I had to check the extent to which djokan creation and practice are sensitive experiences that can be realised in a dialogue with others. Thanks to a reading through the prism of research-creation, the goal was to shed light on the motivations and the creative process of the inventor, to define the martial and musical meanings of the art on the one hand, and on the other hand, to clarify the artistic experience as well as the way this experience is received (in the connection between the one who passes on knowledge and the learner and /or the player). These experiences have taken on a meaning today, far beyond the geographical borders of French Guiana.

  • Titre traduit

    Djokan, patrimonio de la Guayana : una cultura marcial y musical afroa-amazónica para el cultivo del bien estar.


  • Résumé

    El Djokan es un cuestionamiento del hombre por el hombre, del hombre por el hombre. Su objetivo es buscar el bienestar integral (físico y mental) y una humanidad compartida a través de una vida dirigida con buena inteligencia. Es una creación musical marcial amazónica, producida por el Gran Dôkô Sawani Makan, en la Guayana francesa, en 2010. Esta creación se basa en una suma de conocimientos y habilidades ancestrales, una herencia de las prácticas bélicas de los pueblos de la Amazonía. : Los amerindios, los Cimarrones y los Criollos de Guayana. También el Djokan fue reconocido, en 2011, como un patrimonio inmaterial, contribuyendo a la mejora de Guayana, y con él, su riqueza patrimonial (fauna, flora, hombre, naturaleza, cultura), incluidas las personas. Está orgulloso hoy Esta mejora es parte de un enfoque innovador, a través del rendimiento físico, técnico y artístico, pero también del desarrollo filosófico del ser. Heredadas de los antiguos, estas actuaciones, anteriormente armas defensivas y ofensivas, se han actualizado hoy, a través de un enfoque creativo innovador, convirtiéndolas en un arsenal para la práctica del bienestar y la buena convivencia, en Guayana Francesa y otros lugares.Para comprender su esencia, alcance y desafíos, esta investigación doctoral se basa en la experiencia científica dirigida a verificar la operatividad del concepto Djokan y la validez del postulado básico de este estudio, postulado según el cual "el Djokan es un arte para el bienestar humano, para una humanidad compartida a través de una vida llevada en buena inteligencia entre los individuos, sean quienes sean». Así que tuve que verificar cómo la creación y la práctica de djokan realmente vendrían de experiencias sensibles, alcanzables en un diálogo con otros. Al leer el prisma de la investigación-creación, el objetivo era, por lo tanto, dilucidar las motivaciones y el enfoque creativo del diseñador, definir los significados marciales y musicales, por un lado, y otro, explicar su experiencia artística tanto como la de recepción (en la relación transmisor-alumno y / o práctica), experiencias que hoy han adquirido un significado más allá de las fronteras geográficas de Guayana.


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