Peopolisation et présidentialisation sous la Vème République
Auteur / Autrice : | Nicolas Mary |
Direction : | François Hourmant |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Sciences politiques |
Date : | Soutenance le 15/12/2020 |
Etablissement(s) : | Angers |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Droit et Science Politique (Rennes ; 2016-2021) |
Partenaire(s) de recherche : | Laboratoire : Centre Jean Bodin (Angers) |
Jury : | Président / Présidente : Pierre Leroux |
Examinateurs / Examinatrices : Christian Delporte | |
Rapporteur / Rapporteuse : Mireille Lalancette, Sandrine Lévêque |
Mots clés
Résumé
Cette thèse se propose de questionner les rapports entre peopolisation et présidentialisation de la vie politique française sous la Vème République. La façon dont un pouvoir est mis en scène est toujours éclairante sur la nature des relations entre gouvernants et gouvernés, a fortiori lorsque les gouvernés eux-mêmes interviennent dans la construction de cette scénographie. Aussi notre hypothèse est-elle que les évolutions de la peopolisation ne reflètent pas seulement celles du champ médiatique, elles témoignent également de celles de la perception d’un système politique qui tend à concentrer la capacité décisionnelle dans la personne du chef de l’Etat. Nous serions ainsi passés en France par trois stades successifs. Dans les années 1950, la présidentialisation aurait d’abord été désirée, ou du moins consentie, par le corps social (Première partie). Ensuite, à partir des années 1980, La présidentialisation aurait été intégrée comme un ordre naturel des choses (Deuxième partie). Enfin, depuis la fin des années 1990, se serait ouvert une nouvelle phase où la présidentialisation ferait désormais l’objet d’un rejet plus ou moins diffus (Troisième partie). A cette mutation correspondrait un glissement d’une peopolisation promotionnelle réservée aux personnalités de tout premier rang vers une peopolisation banalisée et de plus en plus agressive.