Thèse soutenue

La Chambre des comptes d’Angers (XIVe-XVe siècles). : Histoire de l’institution et prosopographie du personnel

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Auteur / Autrice : Justine Moreno
Direction : Isabelle Mathieu
Type : Thèse de doctorat
Discipline(s) : Histoire
Date : Soutenance le 17/12/2020
Etablissement(s) : Angers
Ecole(s) doctorale(s) : École doctorale Sociétés, temps, territoires (Angers)
Partenaire(s) de recherche : Laboratoire : Temps- Mondes- Sociétés / TEMOS
Jury : Président / Présidente : Olivier Mattéoni
Examinateurs / Examinatrices : Thierry Pécout
Rapporteurs / Rapporteuses : Jean-Luc Bonnaud, Élisabeth Lalou

Résumé

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La Chambre des comptes d’Angers constitue l’un des rouages centraux du gouvernement ducal dans l’apanage de la seconde maison d’Anjou aux XIVe et XVe siècles. Dotée d'un large éventail de prérogatives domaniales, financières et judiciaires, l'institution veille à l'intégrité territoriale et comptable des princes angevins en assurant d'une manière générale la gestion, le contrôle et la conservation de leur patrimoine (foncier et financier). Combinant une approche quantitative et qualitative, l'analyse des registres de la Chambre des comptes entre 1380 et 1484 tente de dessiner un portrait général de l’institution et de son personnel, en s'attachant aussi bien à décrire le travail quotidien effectué en faveur des finances angevines que la vie sociale des individus attachés au service du prince. Envisagée comme une contribution à la sociologie de l’« État angevin », cette étude se propose d’analyser les dynamiques institutionnelles et sociales à l’intérieur des structures dirigeantes de l’apanage d’Anjou-Maine entre le milieu du XIVe siècle et la fin du XVe siècle. En croisant l’histoire de la Chambre des comptes d’Angers et celle du personnel attaché à son service, elle cherche à déterminer dans quelles mesures l’institutionnalisation des fonctions exercées par les gens des Comptes amorce la formation d’une identité professionnelle ou sociale spécifique dans ce milieu d’administrateurs. L'étude prosopographique de ces officiers permet de cerner les contours sociologiques de ce groupe à travers les trajectoires individuelles ou collectives de ses membres et de leurs carrières. Ces dernières montrent notamment les processus par lesquels l’individu s’identifie au reste du groupe et assimile certaines valeurs de travail ou certaines attitudes sociales qui structurent cette communauté d’officiers en formation.