Le genre Ammonia (Foraminifères) dans les écosystèmes côtiers de la façade atlantique
Auteur / Autrice : | Julien Richirt |
Direction : | Franciscus Jorissen |
Type : | Thèse de doctorat |
Discipline(s) : | Geosciences marines |
Date : | Soutenance le 02/09/2020 |
Etablissement(s) : | Angers |
Ecole(s) doctorale(s) : | École doctorale Sciences de la mer et du littoral (Plouzané) |
Partenaire(s) de recherche : | Equipe de recherche : Laboratoire de Planétologie et Géosciences (Nantes) |
Laboratoire : Laboratoire de Planétologie et Géodynamique [UMR 6112] / LPG - Bio-Indicateurs Actuels et Fossiles / BIAF | |
Jury : | Examinateurs / Examinatrices : Magali Schweizer, Aurélia Mouret, Nicolaas Glock, Emmanuelle Geslin, Vincent Bouchet |
Rapporteur / Rapporteuse : Ellen Thomas, Gerhard Schmiedl |
Mots clés
Mots clés contrôlés
Résumé
L’objectif principal de cette thèse est l’étude de trois phylotypes, Ammonia sp. T1, T2 et T6, sur les littoraux de l’Atlantique nord-est. Ces phylotypes étaient auparavant impossibles à distinguer sans l’utilisation d’outils moléculaires et souvent identifiés comme la morpho-espèce de foraminifère cosmopolite Ammonia tepida. Nous montrons ici à l’aide d’une analyse morphométrique qu’il est maintenant possible de différencier ces trois phylotypes en se basant sur deux critères morphologiques : la taille des pores et l’élévation des sutures sur la face spirale. En utilisant cette nouvelle méthode, nous examinons leur distribution autour des Îles Britanniques et nos résultats suggèrent que le phylotype T6 étend son aire de répartition et remplace les phylotypes T1 et T2. Au lac de Grevelingen (Pays-Bas), fortement artificialisé, nous étudions leur réponse à une euxinie saisonnière ainsi que leur succession sur un enregistrement sédimentaire couvrant les 50 dernières années. Nos résultats montrent que T6 est arrivé dans le lac au milieu des années 1980 et a progressivement remplacé T1 et T2 jusqu’à aujourd’hui, potentiellement grâce à une meilleure tolérance à de faibles concentrations d’oxygène. Finalement, à l’aide de relations allométriques, nous proposons que le motif des pores du test reflète une différence de tolérance aux concentrations en oxygène, expliquant le succès invasif de T6 en Europe et insistant sur son utilisation potentielle pour la reconstruction des concentrations passées d’oxygène dans les zones côtières. Les résultats obtenus indiquent que les trois phylotypes semblent montrer des différences de tolérance aux concentrations en oxygène et appuient l’hypothèse de la nature exotique et invasive du phylotype T6, supposé originaire d’Asie de l’est.